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Après l'attaque contre Natanz, l'Iran lance l'enrichissement à 60% au lieu de 20% précédemment

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les préparatifs sont lancés le 13 avril 2021 pour enrichir de l’uranium à 60% dans le site nucléaire de Natanz. (Photo d'illustration)

Les préparatifs seront lancés ce mardi 13 avril pour enrichir de l’uranium à 60 % dans le site nucléaire de Natanz, a déclaré le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’Énergie atomique (OIEA).

« Dans le cadre d’un décret, émis par le président de la République islamique d’Iran, Hassan Rohani, l’Organisation iranienne de l’Énergie atomique a été chargée de lancer la production de l’uranium à 60 % enrichi au montant requis », a déclaré Behrouz Kamalvandi. 
Il a ajouté que suite à l’émission du décret présidentiel, le questionnaire d’information sur la conception (DIQ) avait été remis à l’Agence internationale de l’énergie atomique. 

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M. Kamalvandi a expliqué que de l’uranium à 60 % enrichi serait utilisé pour fabriquer du molybdène, un élément chimique nécessaire à la production des médicaments radio-pharmaceutiques. 
« Ce soir, de nouvelles centrifugeuses IR1 remplaceront les vieilles machines et elles produiront de 50 % de plus grâce aux modifications qu’elles ont subies en matière de qualité », a-t-il indiqué. 


Dans la foulée, le négociateur iranien Abbas Araqtchi, actuellement à Vienne pour participer à la Commission conjointe de l’accord nucléaire, a déclaré que « non seulement les centrifugeuses endommagées seront remplacées, mais en plus 1 000 autres centrifugeuses, ayant une capacité de 50 % de plus, seront intégrées aux autres machines de l’installation de Natanz ». 
« L’Iran a annoncé, aujourd’hui, à travers une lettre, au secrétaire général de l’Agence internationale de l’énergie atomique qu’il allait commencer à produire de l’uranium à 60 % enrichi », a indiqué M. Araqtchi. 

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Le haut négociateur iranien a souligné que toutes les sanctions devraient d’abord être levées et qu’une vérification devrait ensuite être effectuée. 
« C’est bien après ces deux étapes que l’Iran retournera à ses engagements », a-t-il souligné. 


Par ailleurs, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a évoqué la décision de l’Union européenne de sanctionner un certain nombre de responsables de la République islamique d’Iran.   
« En manquant à ses engagements pris dans le cadre de l’accord nucléaire et en cédant aux pressions des États-Unis, l’Union européenne a prouvé avoir perdu sa position sur l’échiquier international. Au lieu de condamner les mesures prises par les États-Unis qui menacent la sécurité alimentaire et pharmaceutique de plus de 82 millions d’Iraniens et au lieu de réagir à ce qui s’est passé dans un site d’enrichissement iranien qui poursuit ses activités sous la supervision de l’Agence internationale de l’énergie atomique, les Européens se contentent d’y faire une petite allusion et de sanctionner, en revanche, des responsables militaires iraniens. Tout cela prouve au monde entier que l’Union européenne n’a plus aucune position sur le plan international et qu’elle ne suit que les politiques des États-Unis, voire les lignes de conduite des partis radicaux à l’intérieur des États-Unis et du régime sioniste. Je pense que c’est une honte pour l’Europe ».

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Lundi 12 avril, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que la République islamique d’Iran envisage des contre-sanctions en réponse aux nouvelles interdictions imposées à plusieurs individus et entités iraniens par l’Union européenne tout en suspendant toutes les discussions avec le bloc dans divers domaines.
Saïd Khatibzadeh a fait ces remarques lundi après que l’Union européenne a annoncé qu’elle avait imposé des sanctions allant des interdictions de voyager au gel des avoirs à huit Iraniens, y compris le commandant en chef du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), le général de division Hossein Salami, et trois prisons pour des motifs sans fondement liés aux droits de l’homme.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV