Il est vrai que c'est loin d'être facile : un blocage totale au niveau de la Résistance qui s'est traduit ces dernières semaines non pas seulement par l'élection d'un " Anti Empire " pur et dure à travers Raïssi à la tête de l'exécutif iranien mais encore par cette colossale défaite militaire de la base avancée US au Moyen Orient, Israël au terme d'une bataille balistique qui a prouvé par d'innovantes tactiques à quel point le F-16, le F-15 voire même le F-35 sont dépassé quand il s'agit de placer la guerre à un niveau bien moderne, à savoir asymétrique avec en toile de fond des moyens peu coûteux, mais à la fois plus précis et plus furtifs. Lundi 5 juillet, le secrétaire général du Hezbollah est revenu sur cette guerre asymétrique qui se déroule étape par étape et qui s'étend à l'ensemble de la région et qui grignote à chaque heure, un peu plus, des décennies de domination US sur le destin des peuples du Moyen Orient. Le dilemme pour le couple Austin-Biden consiste désormais à à faire saigner sans se faire saigner.
Or au train ou vont les événement, cette équation qui était encore possible jusqu'à ce que Biden ne commette la grave erreur de frapper la Résistance à Abou Khamal /Qaëm puis à s'en vanter, sous prétexte d'avoir à empêcher l'escalade anti US en Irak parait irréversiblement impossible.
Ce lundi 6 juin, au terme de 48 heures d'attaques spectaculaires anti US ciblant les troupes américaines, à Deir ez Zor, à Ain al-Asad puis à l’ambassade-base Us à Bagdad, deux convois logistiques US ont été frappés à Divaniyah à coup de bombe improvisée et toutes deux revendiquées par la Résistance. Roquette, drone, bombe, celle-ci ne lésine plus sur aucun moyen. Pour l'heur le seul sanguinaire n'a pas été franchi et aucune information ne fait état de pertes américaines. Mais celles-ci se produiront tôt ou tard. Que compte faire le duo Biden-Austin?
Il y a deux jours John Kirby, porte-parole du département américain de la Défense (Pentagon), a annoncé la fermeture de trois bases militaires dans la région qatarie d'Al-Siliya, lesquelles bases servaient d'entrepôts de munitions, d'équipements lourds, de chars et de véhicules blindés de transport de troupes, puis de leur transfert en Jordanie. Pourquoi ce geste?
Plus d'un analyste diraient qu'avec le maintien de la méga base al Udeid au Qatar, les USA ne chercheraient ni à punit le Qatar ni à malmener la Jordanie mais plut^t à éviter les coups de plus en plus assassins de la Résistance irakienne dans un Irak où faire transiter sain et sauf un convoi logistique blindé US relève d'une tache herculéen et où la Résistance en est à ces jours si à ses 40ème et quelque attaque anti- Base US. Puis il y a évidemment le spectre du coup du CGRI du janvier 2020 quand 13 missiles Qiam iraniens se sont abattus sur Ain al-Asad envoyant quelques 150 soldats US à la retraite pour cause de commotion cérébrale. Une base d’équipement lourde parce que l'Irak et la Syrie sont de moins en moins praticable voire impraticable pour les convois blindés US? En effet, les Américains ne l'annoncent pas mais non seulement l'Irak et la Syrie mais aussi le Koweït et le Qatar ne sont plus des lieux sûrs : depuis le début de l'année pas moins de 5 soldats et officiers US ont été tués au Koweït ou sur les frontières koweïtienne avec l'Irak bien que le pentagone ait évoqué à chaque fois des " incidents non militaire" comme cause de ces "liquidation".
Pas plus tard que le jeudi dernier le Pentagone a annoncé la disparition là encore "non militaire" d'un haut commandant de l'armée de l'air US, le général James Willis, commandant en chef de l'unité Red Horse, retrouvé mort dans un hôtel à Doha. Beaucoup ont évoqué le rôle de ce dernier dans l'assassinant ciblé des commandants de la Résistance en janvier 2020 à l'"aéroport de Bagdad tout en estimant que sa disparition n'est pas un effet du hasard.
Que se passe-t-il au juste?
La force qui a chassé les chars Abraham d'Irak, ou les chars Merkava du sud Liban et de Gaza, les chassera aussi de la Jordanie. Surtout que dans ce jeu du chat et de la souris auquel s'est prêté l'Amérique pour masquer sa défaite, il y a des fissures difficiles à comater : en mai des milliers de jeunes jordaniens ont fait marche sur les frontières avec la Cisjordanie prêt à en découdre avec l'armée sioniste pour aide la Palestine. Sans le comprendre trop comment la Résistance a coupé l'herbe lentement mais surement sous le pied US... le piège se resserre et se referme irréversiblement ... A propos, le roi Abdellah II de Jordanien vient au terme de 40 ans de quasi gel des liens Jordanie-Iran envoyer ses vœux au président élu Raïssi. Après tout le putschiste Biden pourrait refaire le coup à la Hamza, il est temps de s'accrocher à la corde qui vaille...C'est inquiétant quand on est l'Amérique et qu'on a pour vocation "éterniser un Israël mourant". la base US en Jordanie semble destiné aussi à empêcher une invasion d'Israël par les jeunes jordaniens.