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Algérie: méga échec d'African Lion 2021... comment l'armée algérienne en a saisi l'occasion pour se renforcer ... ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des forces de l'armée algérienne. ©Reuters

Cet African Lion 2021 n'a pas été une bonne idée : outre le fait que l'exercice a servi à mettre au grand jour les failles systémiques au niveau de la synchronisation des opérations que les Américains voulaient très élargies, allant du Sahara occidental à l'Europe (Europe Denefer 2021) en passant par le siège de l'Africom au Sénégal, l'exercice s'est réduit à quelques photos en plein désert sahraoui, quelques clips du décollage d'avions ou de drones ou encore de tirs d'artillerie. La manœuvre qui a mobilisé 7000 soldats, enfin d'après des prétentions, s'est même avérée si bourrée de "faux pas" que les Américains se sont vus dans l'obligation de pousser l'agent Haftar à porter sa tribu dans l'œuvre d'intimidation et de harcèlement de l'Algérie en décrétant sur les frontières libyennes avec l'Algérie une zone "tampon et de s'y déployer, histoire de faire un petit coucou à ses quelques soldats.

Même Tripoli ne s'est pas laissée impressionner. En termes d'autres agissements US/OTAN dans l'ombre, relevons ce qui se passe un peu plus au sud au Mali où Barkhane finissante continue à pousser la junte militaire à faire remonter Touareg contre Dogon, Dogon contre Peul, et tout ceci dans l'objectif de dire que les Africains arabes et partant, les Algériens sont anti-noirs. Là encore le coup est un échec, même la junte pro française au Mali ne voulant vraiment pas se brouiller avec l'Algérie. Mais l'échec le plus colossal d'Africain Lion 2021 aura été qu'Alger a fini par craquer et que malgré une légendaire patience stratégique, il est sur le point de couper les ponts : il y a d'abord ces vœux très particuliers du Président Tebboune à l'adresse du président élu iranien à l'occasion de son élection que le monde de la Résistance salue à titre d'une avancée, vœux qui semblent être l'expression d'un souhait de partenariat plus avancé. Puis il y a ces décisions et visites militaires que l'ANP et ses commandants se multiplient. Ainsi, le chef d’état-major de l’armée algérienne a entamé, lundi 21 juin, une visite officielle en Russie, à l’invitation du ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.

« Suite à l’invitation du général Choïgou, le général Saïd Chengriha s’est rendu en Russie dans le cadre d’une visite officielle », a annoncé le ministère algérien de la Défense dans un communiqué.

Le communiqué précise que Saïd Chengriha prendra part à la 9e Conférence sur la sécurité internationale, prévue les 23 et 24 juin à Moscou.

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Le président algérien Abdelmadjid Tebboune n'a pas exagéré lorsqu'il a déclaré, lors d’une interview accordée à Al-Jazeera il y a deux semaines, qu’« après la Syrie, ça sera l’Algérie qui deviendrait la cible d’un complot, en raison de ses décisions prises indépendamment des désidératas de l’Occident ».

Evidemment, cette visite du chef d'état-major algérien que la presse française accusait de se rendre en catimini en France pour "prendre le relais de Barkhane", et ce, dans l'objectif de diviser Algériens et Sahéliens a son sens. Le magazine américain Military Watch, spécialisé dans les affaires militaires internationales, a rapporté le 21 juin que « les exercices terrestres et aériens African Lion, menés par les États-Unis en Afrique du Nord du 7 au 18 juin, ont consisté à simuler de manière significative une attaque contre deux zones hypothétiques, toutes deux situées sur le sol algérien ».

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La stratégie d'expansion et de renforcement de la présence militaire américaine sur le continent africain, qui a atteint son paroxysme par une agression militaire contre la Libye, il y a dix ans, ainsi que par le démembrement du Soudan avec le soutien européen, considère l'Algérie comme une grande menace contre l’influence américaine puisque ce pays est riche en ressources d’hydrocarbure, d’eau et de minéral et qu’il est un continent en soi avec une superficie de 2 millions km carrés.

Dans la foulée, l’Algérie a modernisé son armée grâce aux  armes russes très avancées, aussi bien défensives qu’offensives.

Maintenant, l’Algérie est le seul pays du continent africain à posséder des systèmes de défense aérienne russes S-400 et S-300 ainsi que les systèmes Iskander ayant une portée de 500 km. En outre, il existe des rapports montrant que l’Algérie aurait acheté 16 avions de combat Su-34 dont la récente version devance l'avion furtif américain F-35 et qui a fait preuve d’une efficacité de combat très élevée pendant la guerre en Syrie.

Les autorités algériennes ne veulent pas répéter la même erreur commise par Mouammar Kadhafi. Tout ceci pour dire que l'Algérie ne se laissera pas surprendre et qu'elle est décidément sur le point de faire ou de renforcer ses alliances. Rien n'empêche en effet la Russie, en plein clash avec l'axe US/OTAN en Méditerranée orientale, de participer à un face-à-face naval en Méditerranée occidentale. Cela dit, l'Algérie, comme tous les signes l'indiquent, ne veut pas tomber dans le piège qui avait été tendu à la Libye. D’où la décision des autorités algériennes de privilégier la formation d'une armée forte, équipée de tout l’arsenal terrestre, aérien et maritime pour contre étouffer dans l'œuf toute tentative d'invasion de l'Algérie.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV