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Biden doit réduire la sphère d’influence du Kremlin en Algérie (Global Risk Insights)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune (G) et son homolohgue russe Vladimir Poutine (D) @https://afrique.le360.ma/

En termes d'alliance dans un Maghreb où l'Algérie est la cible favorite de toute sorte de complots, celle-ci se trouve depuis un bon bout de temps sous la loupe US : En effet, les Américains aimeraient bien mettre à profit les hésitations russes à soutenir pleinement et entièrement Alger. En Libye de 2020, ces hésitations se sont traduites par le refus de la Russie de tenir compte des inquiétudes d'Alger concernant le caractère obscure du pro israélien Haftar. Quant au Sahara occidental, le soutien russe à Alger continue à tanguer, marqué qu'il est par la  volonté de Moscou de voir le Maroc  lui ouvrir les portes de Dakhla,, ce qui ne se produira jamais puisque Rabat a payé même de son crédit, de son honneur, le prix de l'alliance avec l'axe US/Israël. Or des voix s'élèvent aux Etats-Unis pour exhorter Biden à saisir l’occasion et à remplir le vide "laissé" par les Russes en Algérie? Moscou agira-t-il avant qu'il ne soit trop tard? L'alliance va bien au-delà de la vente du Su-57 ou des S-400

Une publication américaine conseille à l'administration Biden de changer de cap face à Alger afin de pouvoir limiter la sphère d'influence de la Russie en Afrique du Nord. La revue américaine Global Risk Insights  indique que la nouvelle administration américaine a adopté une approche dure face aux responsables du Kremlin. Elle conseille aux Autorités de la Maison Blanche de revenir sur leur politique envers les pays africains, l’Algérie entre autres. La source fait référence aux difficultés économiques et politiques de l’Algérie, poursuivant que tout cela est vue comme « une opportunité audacieuse » pour Joe Biden de changer de cap envers un pays important de l’Afrique du Nord.

L’auteur de l’article critique dans ce sens la politique africaine du locataire démocrate de la Maison Blanche qui va dans le prolongement des erreurs diplomatiques de son prédécesseur républicain.

La revue avertit également que la poursuite de telles politiques erronées pourraient avoir pour effet négatif d’ « amener les troupes russes directement aux portes de l’OTAN » et que cela aboutirait à une présence militaire fortifiée russe dans la région sensible et stratégique de l’Afrique du Nord.

Global Risk Insights fait allusion aux commerces d’armements entre la Russie et l’Algérie et écrit à cet égard que 85% d’armements militaires à la disposition de l’armée algérienne est fabriquée en Russie. Selon la revue, les échanges Moscou-Alger ne se limitent pas au matériel militaire et que ce pays africain a également acheté le vaccin Sputnik-V de fabrication russe dans le cadre de son combat contre l’épidémie du COVID-19 dans le pays. Malgré cela, la Russie s’est révélée remarquablement inerte dans le contexte des problèmes intérieurs de l’Algérie.

L’auteur pose ici la question à savoir pourquoi les Russes gardent le mutisme envers les problèmes intérieurs de l’Algérie. En réponse, il prétend que la politique de non-intervention en Algérie allait dans l’intérêt du Kremlin, puisqu’elle lui permet de prolonger sa présence dans ce pays africain pour arriver aux portes de l’Otan.

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L’analyste de Global Risk Insights conseille aux responsables américains et les deux grands importateurs européens du gaz algérien de passer à l’action pour réduire le plus tôt possible l’influence de Moscou dans cette région stratégique. Selon la publication américaine, le président américain doit faire de tous ses moyens pour conduire le gouvernement d’Alger à se mettre à la table de négociations avec Washington et le pousser à avoir une contribution actives dans les « organismes soutenus par les États-Unis comme l’Organisation mondiale du commerce ». Pour conclure, l’auteur note que « les États-Unis ont besoin d’une politique ferme, coordonnée et efficace pour stabiliser l’Algérie et atténuer la furieuse avancée de la Russie à travers l’Afrique du Nord, a conclu la revue américaine ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV