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Ukraine : la stratégie de Biden pour couper le pont Chine-Russie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Poutine et Biden (Archives)

Les États-Unis sont prêts à bloquer l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN pour détériorer l’alliance Russie-Chine

Soucieux de l’alliance ferme Pékin-Moscou, Washington semble avoir l’intention de prendre une nouvelle tactique visant à empêcher un renforcement supplémentaire de l'alliance : l’administration Biden pourrait tenir compte des intérêts nationaux de la Russie, en lui assurant que l'Ukraine ne rejoindrait jamais l’OTAN. C’est ce qu’a révélé le magazine The National Interest.

Le magazine américain  The National Interest a écrit que dans le cadre de la lutte contre l’alliance Russie-Chine, l’administration démocratique américaine pourrait garantir à Moscou que l'Ukraine ne rejoindrait jamais l'OTAN.

L’analyste politique du magazine américain, John Ruehl, précise à cet égard :

«Le sommet États-Unis-Russie en Suisse s'est terminé mercredi avec beaucoup moins d'accusations et moins de points du doigt que le sommet États-Unis-Chine en Alaska en mars. Mais malgré le ton personnel plus positif du président Joe Biden et du président russe Vladimir Poutine, les résultats ne changeront pas le sentiment plus large et plus négatif de Moscou et de Pékin envers Washington.»

Lire aussi : Pékin est prêt à coopérer avec la Russie contre les USA

Ruehl souligne que Moscou et Pékin verraient à travers toute tentative de les diviser et qu’ils étaient particulièrement sensibles à ce que leurs différences ne soient pas diffusées en public.

L'analyste est par conséquent convaincu qu'il était important pour les autorités de Washington de comprendre comment les relations russo-chinoises se renforcent afin qu'un « fossé » puisse se creuser entre les deux puissances du monde. 

« Bien entendu, Moscou et Pékin ont, indique The National Interest, fait de gros efforts pour renforcer une large coopération bilatérale, le président chinois Xi Jinping qualifiant Vladimir Poutine de « son meilleur ami », et même les gouvernements des deux pays estiment que les relations bilatérales sont au meilleur niveau. »

Il a ajouté : « L'ambassadeur de Russie en Chine, Andrei Denisov, a récemment déclaré que si les questions chinoises seraient évoquées lors du sommet de Genève, Pékin en sera certainement informé. »

Le magazine américain fait référence aux propos des responsables chinois et russe qui mettent l’accent sur leur volonté ferme de contrer toute tentative de semer la discorde entre Moscou et Pékin. L’analyste américain poursuit que l'étroite coopération bilatérale des deux grandes puissances du monde est non seulement reflétée dans leur paroles, mais aussi à leur action, donnant un exemple dans ce domaine : « La Russie contribue par exemple à renforcer la position de la Chine dans la région de l’océan Pacifique et fournit du matériel militaire à l'armée chinoise. »

L’auteur de la publication fait également allusion aux manœuvres militaires conjointes des deux pays et leurs projets spatiaux communs, dont la création d'une station spatiale sur la Lune, ce qui a même suscité des inquiétudes auprès de la NASA. « La Russie et la Chine verront à travers toute tentative de les diviser et sont particulièrement sensibles à ce que leurs différences ne soient pas diffusées en public », a-t-il conclu. Ainsi, la seule voie qui reste aux Etats-Unis est de considérer les intérêts nationaux de la Russie, y compris les conditions que la Maison Blanche peut offrir au Kremlin, le "gel de l'Union européenne", et justement d'empêcher l'Ukraine d'adhérer à l'OTAN, ainsi que la réduction progressive des sanctions contre Moscou.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV