Depuis que le sort de Maarib est soumis au bon vouloir d'Ansarallah et qu'un tout petit déclic suffit pour que la province vitale bascule dans le camp de la Résistance yéménite et que cet état serve à celle-ci pour qu'elle progresse sans accroc au cœur même des territoires saoudiens, ce qui lui a permis de "conquérir " ces derniers jours quelque 157 kilomètres carrés du port pétrolier saoudien de Jizan sur fond de ces débandades d'officiers et de soldats saoudiens qui ont provoqué un mini sursaut anti-Salmane dans la cour, l'axe US/GB est en émoi. Pourquoi? Et bien cet effet de balançoire que le génial Ansarallah a établit entre Maariv et le sud saoudien fait que l'axe précité se trouve totalement ligoté. Et comment?
le moindre agissement à Maariv le fait perdre; son immobilité laisse les coudés franches à Ansarallah pour qu'il annexe le sud saoudien. L'ennui est que ce sont les officiers de sa Majesté qui se trouvent depuis les frappes contre Djeddah répartis dans le Sud et en charge de sa "protection". D'où cette visite précipitée de Dominique Rob à Riyad où il a maudit l'axe de la Résistance, Ansarallah, Iran et les autres :
« Nous avons convenu qu'un partenariat solide et durable entre la Grande-Bretagne et l'Arabie saoudite est vital pour faire face aux menaces communes auxquelles nous sommes confrontés". Pour ceux des analystes qui connaissent la nature des "liens de sang" entre Saoud et Sa Majesté, le tweet est quelque peu décalé mais il faut le placer dans le contexte pour le comprendre tout comme ces deux annonces venues de Washington, d'abord celle qui reconnait la présence militaire US au Yémen, puis celle qui annonce un " exercice conjoint Riyad-Washington" à avoir été organisé ce mardi sur la côte ouest saoudienne là où le CentCom a pris pignon sur rue, Taez, Tabouk et Yanbu. Le tweet du Pentagone donne le renforcement "des liens militaires" comme motif de l'exercice. A quoi jouent les principaux perdants de la guerre contre le Yémen à savoir US/GB? Il semble que le message est clair : Au Yémen, la Résistance n'a plus Ben Salmane en face de lui, mais les États-Unis et la Grande Bretagne. Au demeurant, le sens de la toute récente lettre de Ben Salmane à la personne d'Abdel Malek al-Houthi remise à la délégation yéménite à Oman.
Mais ce bombage de torse US/GB contre la Résistance est-il vraiment à même de l'impression? Le renforcement des capacités de l’armement yéménite, tout au long de ces six dernières années, a poussé l’Arabie saoudite à se tourner vers d’autres pays pour renforcer ses défenses aériennes face aux armements yéménites, et ce seul constat suffit pour que la réponse soit "non". Dans un reportage récemment diffusé, Al Masirak, chaine yéménite revient sur cette montée en puissance d'Ansarallah qui contraste avec l'affaiblissement militaire du camp d'en face.
« L'augmentation de la capacité d'armement des Yéménites au cours des six dernières années a poussé l'Arabie saoudite, qui avait initialement qualifié leurs armes de « feu d'artifice », à se tourner vers d'autres pays pour renforcer sa défense aérienne afin de contrer ces armes », a écrit la chaîne Al-Masirah. La récente série de frappes au drone contre la base Khamis Mushait nous rappelle ce qui s'est passé il y a six ans, lorsque la première attaque au missile a été menée à l'aide d'un missile Scud contre les profondeurs de l'Arabie saoudite, après quoi des centaines d'opérations similaires ont été réalisées.
En allusion à la reprise des frappes de drones contre le fin fond du territoire saoudien et à une nouvelle attaque contre la base Khamis Mushait, Al-Masirah a souligné : « Ces attaques sont menées en raison de l'importance de cette base aérienne, nid des f-15, utilisée largement par le régime saoudien pour ses attaques contre le Yémen. Les frappes sans répit contre la base King Khalid ont réduit le nombre de vols, car les dégâts causés à la suite des attaques sur cette base ont semé une grave confusion au sein du commandement des opérations du régime saoudien. » Encore ce fameux Drone VS Armée de l'air classique! Le rapport ajoute également que les attaques contre les profondeurs de l’Arabie saoudite démontrent la perméabilité des défenses aériennes de fabrication américaine en Arabie saoudite.
« Le premier missile balistique Scud a été tiré sur la base King Khalid en juin 2015, à peine deux mois et demi après le début de l’offensive saoudienne contre le Yémen. A l’époque, le porte-parole des forces armées du régime saoudien avait fait part de la destruction de la capacité de missiles du Yémen quelques jours avant le tir de ce missile, mais ce lancement a marqué le début d'attaques qui se sont poursuivies pendant les six années suivantes », souligne le rapport d’Al-Masirah.
Les capacités d'armement du Yémen ont fait de grands progrès dans le domaine des missiles balistiques et des drones. L'Arabie saoudite, qui avait initialement qualifié ces armes de « feu d'artifice », demande maintenant de l'aide aux autres pour se protéger contre elles et dépense des milliards de dollars pour renforcer ses défenses aériennes, mais en vain. Alors est-ce vraiment une bonne idée que de revendiquer la présence des marines US à al Mahra à l'est du Yémen?Même si cette présence répondrait comme le prétendent les USA à la "nécessité de combattre les groupes terroristes d'Al-Qaïda et Daech"? Allons pas ce jeu avec Ansarallah... Dans son rapport au Congrès, le chef du CentCom se plaignait de 150 attaques au drone et au missile menées depuis le janvier contre l'Arabie, ses sites militaires et son pétrole. Ce n'est pas des marines retirés en hâte de Somalie pour être réinjectés à al Mahra qui y changerait quelque chose. Ces soldats et leurs bases qui constituent de si belles proies pour les drones de la Résistance!