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Des combats "aériens" entre les F-16 et le Hezbollah?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Hezbollah présent sur la base aérienne russe à Hmeimim.(illustration)

L'attaque de ce 6 avril contre le navire militaire iranien "Saviz" en mer Rouge qui aux dires du porte-parole de la diplomatie iranienne porte trait pour trait la signature d'Israël ne signe-t-elle pas une "cuisante" défaite quelque part?  Depuis le 11 mars, date de la première attaque électronique d'envergure des unités de la DCA de la Résistance contre le ciel du sud d'Israël ( Ashkelon), attaque qui s'est illustré par un radar totalement hacké et des missiles Tamer se tirant dessus et s'auto détruisant, Israël a compris qu'il est perdant dans toute guerre aérienne même s'il se targue d'avoir l'une des meilleurs armée de l'air du monde. Car au jour J, ni les F-16, les F-15, encore moins les F-35 ou F-22 ne sauraient contrer ces 10 missiles tactiques, sur des milliers qui atteindraient les centres névralgiques de l'entité, étendus de Haïfa à Ashkelon en passant par Gush Don, Tel-Aviv. LE jour j, une victoire par air est d'autant plus impossible que depuis le début mars, la DCA syrienne fait preuve d'un excellent travail, comme balayé par un vent revigorant et que de ce fait le raid américain du 26 février contre Abou Kamal, ceux du 28 février et 17 mars d'Israël contre le sol syrien ont été des monuments d'échec aériens.

Les 30 missiles de croisières américain et israéliens tirés au cours de ces frappes ont été quasi totalement interceptés et abattus, par des unités de défense aériennes "made in Russia" de l'armée syrienne auxquelles les "pièces iraniennes" se sont ajoutées. Et puis comme le disait ce commandant US, le "ciel de la Syrie est un champ de cyber-guerre tant y est grand les assauts russes et autres visant nos liens GPS, nos contacts drones, nos hélico et autres". Mais le coup de "Saviz" n'est pas que symptomatique d'un blocage israélien dans les environs du ciel syrien. Depuis déjà un bon bout de temps, les appareils israéliens n'osent plus faire leur apparition dans le ciel du sud Liban.

Pourquoi?  D'abord pour cause des complexes de guerre électroniques qui selon des sources sont russes ou iraniennes et qui semblent avoir bloqué la zone totalement l'accès du ciel du sud Liban. Leur impact s'étend même au Golan occupé où les F-16 israéliens se sentent de plus en plus "cyber hackés". Cela veut dire que les unités de DCA russes déployées à Hmeimim couvrent le ciel libanais et ce, au profit du Hezbollah. puis aussi  pour cause des missiles "sol-air" dont dispose la Résistance libanaise et qui le 4 février, a fait une démonstration de force, en interceptant et en abattant un drone tactique de haute technicité, un Hermes-450. L'info n'a été commentée que très brièvement par des analystes sionistes qui y ont une sonnette d'alarme, n'empêche qu'un tournant venait à avoir lieu, pour le grand malheur d'Israël.

Il y a deux semaines une haute délégation du Hezbollah s'est rendu à Moscou pour débattre de la Syrie essentiellement. Al Akhbar, journal proche de la Résistance libanaise, apporte que la visite visait à "officialiser" les liens de Moscou avec la Résistance libanais, à reconnaître son poids non pas à titre d'un acteur libanais mais un acteur régional, dont la présence en Syrie, en Irak, au Yémen et à Gaza en fait un élément "indispensable" à la bataille anti Empire. Un bureau du Hezbollah devrait d’ailleurs 'ouvrir instamment sous peu à Moscou avec sans doute des liens politiques élargies mais encore des coopérations militaires approfondies. 

A quoi rime ce constat? Le 4 février, le monde a été témoins de l'émergence d'un Hezbollah doté des missiles sol-air visiblement de fabrication russe, des missiles Buk M2E qui ont pulvérisé en plein air un Hermes-450. La Russie ira-t-il diversifier l'arsenal anti sioniste du Hezbollah? Au train où vont les événements, il n'y a pas de doute. Les USA de Biden qui a déjà embrasé plusieurs foyers de guerre contre la Russie, en Ukraine entre autre, n'a aucune raison d'en rester là et de ne pas aller plus loin en Syrie. Les officiers US/OTAN s'appliquent à l'heure qu'il est à l'entrainement intensif des centaines de SDF, kurdes de syriens et ont croit savoir qu'ils sont si bien armés et entraînés pour passer à l'acte contre la Russie. Quant à la Turquie, qui nage entre les deux mondes, son hostilité anti Russie est désormais ouvertes. Pourquoi donc ne pas pactiser avec la Résistance.

A Moscou, Lavrov et Riyabkov auraient affirmé à la délégation du Hezbollah que pour la Russie, " le vide que laisserait un départ de la Résistance de la Syrie ne pourrait être rempli". Ce qui signifie au clair que Hmeimim, ses stocks de missiles tactiques, voire ses unités de l'aviation sont bien ouverts aux combattants libanais. L'axe US/Israël qui a vu en Syrie la transformation de "la milice pro iranienne libanaise" à une "armée régulière" capable de "manier chars de combats", verra-t-il aussi les "pilotes du Hezbollah conduire les sukhois russes"? bien possible. 

Les guerres syrienne, irakienne et yéménite ont fourni de la Résistance libanaise – l’un des principaux participants – une expérience inégalée de la guerre. Le Hezbollah a combattu aux côtés d’une armée classique et de celle d’une superpuissance, syrienne et russe, en s'exerçant aux combats des chars, en fabriquant des missiles et des drones armés, en participant aux opérations derrière les lignes ennemies, pour ne citer que quelques exemples. Et c'est cela le sens de ce que le secrétaire général du Hezbollah affirmait la semaine dernière ": "la Résistance monte tandis que l'Empire se décline". Erigé en puissance militaire et politique, le Hezbollah a récemment rencontré une délégation du Parti communiste chinois s’est rendue au Liban, en proposant des projets d’une valeur de 12 milliards de dollars pour reconstruire les infrastructures électriques, de communication, de transport et domestiques essentielles.  Ce n'est pas sans raison si l'entité sioniste se tourne vers l'océan. Reste à savoir si oui ou non il a fait le bon choix vu que The Washington Institut mettait en garde il y a peu contre "l'émergence du Hezbollah-Sud"...."la réplique yéménite du Hezbollah"

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SOURCE: FRENCH PRESS TV