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E-Press du 3 fevrier 2021

Elizabeth II

Au sommaire :

1- France, l'avocat du diable ?

Parfaitement absorbée par son suivisme atlantiste, la France a annoncé par le biais du ministre français des Affaires étrangères une résolution des Européens à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) condamnant la décision de l'Iran de suspendre certaines inspections de son programme nucléaire.

Au cours d’un entretien téléphonique tenu le 2 mars, le président français a demandé à son homologue iranien « des gestes clairs », « sans attendre » pour « revenir au respect de ses obligations ».

Lundi soir, soulignant que le Plan global d’action commun sur le nucléaire de 2015 est un accord international multilatéral signé entre l’Iran et les grandes puissances et endossé par la résolution 2231 du Conseil de sécurité, le président iranien Hassan Rohani a déclaré que « le PGAC ne peut en aucun cas être renégocié et le seul moyen de le maintenir et de le relancer est la levée des sanctions illégales imposées par les États Unis ».

Hassan Rohani a souligné que la perte des opportunités pour maintenir l’accord nucléaire pourrait rendre la situation encore plus difficile.

« Une réduction progressive par l’Iran de ses obligations liées au pacte était en réponse au retrait des États-Unis et à l’échec des trois pays européens à remplir ce vide et à respecter leurs engagements respectifs vis-à-vis de Téhéran », a-t-il indiqué avant d’ajouter : « Notre coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) se poursuit et nous n'avons jamais quitté le PGAC. »

Le président iranien a mis en garde contre toute action ou position « non constructive » au sein du Conseil des gouverneurs de l’AIEA.

Qualifiant la France d’ « acteur important », il a dit : « Les relations entre Téhéran et Paris peuvent être développées sur la base des approches durables et avec des objectifs à long terme en faveur d’une coopération bilatérale, régionale et mondiale. »

Au sujet de la pandémie du Covid qui a touché le monde entier, il a estimé qu’une coopération globale pouvait être efficace contre la crise. « Les sanctions cruelles et illégales des États-Unis ont compliqué les efforts de l'Iran pour faire face à cette épidémie. Il est difficile pour la République islamique d'accéder à ses ressources financières, même pour la fourniture de médicaments et de matériel médical. Il revient à l'Union européenne, en particulier à la France, de briser le silence face à de telles actions inhumaines. »

Pour sa part, Emmanuel Macron a qualifié la préservation du PGAC de « nécessité pour la communauté internationale » avant de souligner l’impératif de poursuivre les pourparlers pour ramener toutes les parties signataires à la pleine mise en œuvre du Pacte. « L'Europe est prête à être plus active dans les semaines à venir pour relancer le PGAC », a-t-il lancé.

 

2- Le Makran fera un tabac en océan Indien

Le porte-hélicoptères Makran est une base navale flottante dont la mission consiste à étendre la profondeur stratégique de l’Iran.

« Le porte-hélicoptères Makran permet l’autonomie des flottes navales de combat, de renseignement et opérationnelles dans les eaux libres », a fait savoir le commandant adjoint de la Force navale de l’armée iranienne, le contre-amiral Hamzeh Ali Kaviani.

Le porte-hélicoptères Makran peut transporter du carburant, des équipements logistiques, des munitions et des équipements de transport pour des unités spéciales. Il est capable de transporter cinq hélicoptères lourds de la Force navale, ce qui nous garantit une présence autonome dans les eaux internationales ainsi que dans le nord de l'océan Indien.

Le contre-amiral Kaviani a affirmé que grâce à ce porte-hélicoptères, la force navale iranienne peut mener des missions de renseignement et opérationnelles tout en portant un soutien à la flotte commerciale, pétrolière et de pêche du pays.

Le 13 janvier 2021, au premier jour de l'exercice militaire navale Eqtedar (Autorité), le porte-hélicoptères Makran a rallié la flotte sud en présence du chef d'état-major des forces armées, du commandant en chef de l'armée et du commandant de la marine.

Ce navire est capable de livrer 100 000 tonnes de carburant et d'eau aux navires de l'armée dans différentes parties du grand bleu et possède une autonomie de navigation continue pendant mille jours et nuits.

Lors de cet exercice, le chef d’état-major des forces armées iraniennes, le général de division Mohammad Bagheri a déclaré : « Le porte-hélicoptères Makran, conçu au plus fort des sanctions, est une base navale flottante dont la mission consiste à étendre la profondeur stratégique du pays, approfondir les missions d’assistance et opérationnelles de l'Iran dans les eaux lointaines. »

Selon le commandant de la marine iranienne, le contre-amiral Hossein Khanzadi, la zone de mission navale de Makran est très vaste et couvre presque tout le nord de l'océan Indien : « Le navire Makran peut embarquer cinq hélicoptères et il est à même de soutenir d’autres navires de guerre lors d’opérations dans l’océan Indien, la mer Rouge et le détroit stratégique de Bab el-Mandeb, qui relie la mer Rouge au golfe d’Oman. Des hélicoptères anti-sous-marins et démineurs peuvent atterrir et décoller du porte-hélicoptères. »

D’une capacité de 121 000 tonnes, le Makran est le plus grand navire militaire d’Iran mesurant 228 mètres de longueur, 42 mètres de largeur et 21,5 mètres de hauteur.

Certes c'est un navire logistique qui soutient les navires de combat de la flotte, tout comme une base navale flottante. Mais il y a plus, puisqu'il peut voyager pendant près de trois ans -933 jours- sans amarrage et transporter du matériel de collecte et de traitement d'informations. C'est donc un appui permanent à un front de combat naval permanent et sans relâche.

Le Makran est aussi doté de deux rampes de lancement de missiles de croisière Qadir ou Nour d'une portée de 130 à 300 kilomètres. Mais ces missiles propres aux combats maritimes pourraient tout autant être remplacés par le missile de croisière Abou Mahdi d'une portée de 1 000 kilomètres.

 

3- Syrie : le Guantanamo britannique !

Reprieve qui regroupe un ensemble d'organisations à but non lucratif à travers le monde pour lutter contre la peine de mort, craint qu'une nouvelle prison semblable à Guantanamo ne soit ouverte en Syrie.

L’avertissement intervient après que la Cour suprême britannique a rejeté le 26 février dernier l'appel de Shamima Begum, une ancienne « épouse de Daech » pour restaurer sa citoyenneté britannique.

Elle s'était rendue en Syrie en 2015 à l'âge de 15 ans. En 2019, sa nationalité britannique a été révoquée pour des raisons de sécurité nationale. Elle n'a pas été autorisée à revenir au Royaume-Uni et n’a pas la possibilité de faire appel depuis le camp où elle se trouve dans le nord de la Syrie.

La directrice de Reprieve, Maya Foa, a critiqué la décision de la Cour suprême britannique. Le journal The Guardian rapporte que la Cour suprême a autorisé Begum à faire à nouvel appel si elle trouvait un moyen de consulter son avocat.

« Le tribunal a déclaré qu'elle pouvait faire appel de la décision de la déchéance de nationalité, sans préciser comment elle pouvait le faire ; ce qui la laisse entre les mains du gouvernement britannique qui ne souhaite pas l'aider », a indiqué Maya Foa.

Ce n’est pas une politique mais une « évasion de responsabilité », à moins que cette politique ne vise à établir un nouveau Guantanamo en Syrie.

Selon les évaluations du journal Guardian, citant le journal de l'Institut Edmond, une soixantaine de personnes dont 35 mineurs, qui ont quitté le Royaume-Uni pour rejoindre Daech, sont toujours détenues en Syrie, principalement dans le camp d'al-Roj dirigé par les FDS dans le nord-est de la Syrie, où un grand nombre de femmes et d'enfants étrangers ont été transférés du camp surpeuplé d'al-Hol l'année dernière.

Tous les pays européens suivent refusent le retour des membres de la famille de Daech qui ont été détenus dans les camps des FDS en Syrie.

Selon les statistiques du Comité international de la Croix-Rouge, environ 80 femmes et 200 enfants de familles de Daech, de nationalité étrangère, résident dans les camps d'al-Hol et d'al-Roj. Leurs conditions de vie et de santé sont lamentables.

Source : Southfront

 

4- Ukraine: Ankara prêt à faire la guerre à la Russie

La Turquie est passée d'un partenaire de la Russie à un adversaire potentiel. Les exercices militaires menés par les pays de l'OTAN dans la partie ouest de la mer Noire, selon la partie turque, visent à un entraînement coordonné des actions en cas de conflit éventuel entre la Russie et l'Ukraine. Dans le même temps, la partie turque a attiré l'attention sur le fait qu'en cas de conflit armé entre la Russie et l'Ukraine dans les eaux de la mer Noire, elle soutiendrait la marine ukrainienne.

« L'exercice Poséidon 2021, lancé par l'OTAN en mer Noire, a mis le Kremlin en mouvement. L'exercice serait ciblé contre la Russie. Son but est de soutenir l'Ukraine, qui s'efforce déjà de lancer de nouvelles actions », rapporte la revue militaire turque Milliyet.

Il n'y a pas de commentaires officiels à ce sujet de la part d'Ankara, cependant, les exercices eux-mêmes visaient « à maintenir la liberté de navigation et la sécurité dans les eaux de la mer Noire », que l'Alliance de l'Atlantique Nord tente constamment d'accuser la Russie de violer.

Malgré les déclarations provocantes des médias turcs, les experts attirent l'attention sur le fait que si la Turquie décide de s'engager dans un conflit armé contre la Russie, elle subira rapidement des pertes importantes, car elle dispose d'une flotte beaucoup moins puissante. Les systèmes Bastion suffiront à frapper des cibles hostiles même dans la région du Bosphore.

Source : Avia.pro

 

5- Le plus gros avantage du Su-57 ?

La Russie qui a travaillé à jumeler des avions de combat et des drones, a réussi à former des régiments aériens mixtes dont les systèmes d’armes et de communications fonctionnent en binôme.

La combinaison de drones de combat et d’avions de chasse est une haute priorité pour le ministère russe de la Défense.

En décembre dernier, le vice-ministre de la Défense, Alexey Krivoruchko, a vanté les efforts visant à permettre aux drones d'opérer dans l'espace aérien partagé avec des aéronefs pilotés, à développer des essaims d'UAV et à ajouter des éléments d'intelligence artificielle aux systèmes de contrôle des drones.

En janvier, la Russie a commencé à tester de nouveaux concepts de « guerre en réseau » pour relier ses armes dans une toile de combat.

Les représentants du Su-57 russe ont déclaré que le chasseur russe de cinquième génération sera donc en mesure de contrôler 8 drones supersoniques Molniya.

Le drone Molniya est capable de percer les zones de défense aérienne de l'ennemi.

Il est équipé d’un puissant système de guerre électronique qui rend l’intervention des deux appareils russes indétectable aux radars.

Il crée un dôme étanche aux radios qui cache les avions russes des radars ennemis, détourne les missiles et même désactive les systèmes de défense aérienne.

Source : Avia.pro

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV