Pour avoir été l'architecte du plan du démembrement de l'Irak en trois régions sunnite, chiite et kurde, l'ex-vice-président et actuel président US, Biden, aidé par son chef de guerre Austin ont plutôt raté le coup : le double attentat-kamikaze à Bagdad du 19 janvier aurait débouché sur un coup d'état sécuritaire voyant la mise à l'écart de la Résistance au sein de l'appareil sécuritaire et militaire et déverrouiller ainsi les frontières occidentales de l'Irak que les Hachd gardent fermés hermétiquement. Le succès de la Résistance à maintenir le point de passage syro-irakien, Abou Kamal/Qaëm et à faire échec à des milliers de tentatives d'infiltration des terroristes daechistes depuis les prisons de Hassaké et de Deir ez-Zor ont poussé le Pentagone à accélérer le transfert héliporté des terroristes. Mais vu l'ampleur des opérations de sécurisation en cours à al-Anbar, le coup semble là encore être un fiasco.
Que faire?
Le tout nouveau chef du Pentagone proposerait une troisième solution : utiliser les convois militaires américains comme paravent pour déplacer les terroristes entre la Syrie et l'Irak, surtout que les accords militaires US/Irak interdisent aux forces militaires irakiennes toute fouille des forces US, où qu'elles se trouvent en Irak. Mais cette option non plus n'est pas la bonne. Pourquoi? Le 26 janvier, une 8ème attaque a visé un convoi logistique de l’armée américaine à Samarra. Avec cette dernière attaque, cela fera presque tous les jours que l'appui logistique aux troupes US est visé, et, ce, à travers tout le territoire irakien, soit les principales artères de communication , à Samarah, à Salaheddine, à Nasseriya, à Bassora ou encore à Divaniyah. Pire, cette semaine un deuxième soldat US a été tué à bord d'un convoi bourré d'armes et de munitions alors qu'il se trouvait sur la route pour l'Irak voisin. Si les USA continuent à se servir des treillis de leurs soldats pour déguiser le trafic de leurs agents daechistes depuis la Syrie vers Al-Anbar, il se pourrait que les Hachd finissent par procéder à des fouilles.
Le général Liyod Autin, un vétéran de l'invasion criminelle de l'Irak n'acceptera pas d'autant plus qu'il dit ne pas aimer entendre parler du retrait des troupes US d'Irak. Par conséquent, il ne reste plus aucun autre choix à la Résistance, si ce n'est le fait de s'en prendre directement aux convois militaires, à coup de missiles, à coup de roquettes voire à coup de drones. le 22 janvier, le groupe irakien al Waad al-Haq revendiquait le tir de trois drones contre la capitale Riyad ouvrant ainsi un nouveau front de combat contre l'Arabie des Salmane, principal exportateur de terroristes kamikazes à travers la région. C'est donc facile pour cette Résistance que de viser non seulement les convois militaires US, mais encore les bases d'attroupements américains, Ain al Asad, Harir, Taji ... entre autres. Les engins visant Riyad auraient fait un trajet de 1000 kilomètres sans avoir été interceptés, et ce malgré, une épaisse DCA composée de stations radar-Patriot. Les groupes irakiens viennent encore de déclarer que la date butoir du gouvernement de Mustafa al-Kazemi pour l'expulsion des troupes américaines d’Irak avait expiré. Ce serait une erreur que le général Austin n'en tienne pas compte.
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D'ailleurs sa nouvelle troupe héliportée depuis les prisons de Hassaké vient d'enregistrer sa première erreur colossale de taille : Dans leur nouvelle opération anti-Daech, les combattants des Hachd al-Chaabi ont réussi à repousser les takfiristes qui ont pris d’assaut le champ pétrolier de Naft Khaneh, au nord-est de la province de Diyala, à la frontière est avec l’Iran. Les Hachd al-Chaabi ont pu neutraliser le plan des terroristes de Daech, visant à frapper la région de Naft Khaneh, dans le nord-est de la province de Diyala. Saberin News a par ailleurs rapporté que les combattants de la 1er brigade des Hachd al-Chaabi ont contrecarré l'attaque contre la région pétrolifère de Naft Khaneh. Le champ pétrolifère de Naft Khaneh est situé près de la frontière irako-iranienne dans la zone protégée de la ville de Khanaqin, à 110 km au nord-est de Baaqouba, où l'organisation populaire des Hachd al-Chaabi est largement implantée.