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National Interest: « Même sans arme nucléaire, l'Iran est un acteur puissant au Moyen-Orient »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Missiles iraniens. (Photo d'archives)

Dans un article paru le 2 janvier dans la revue américaine The Natonal Interest, Robert Farley, professeur adjoint à la Patterson School of Diplomacy and International Commerce, indique que « l'Iran conserve un ensemble d'outils mortels pour poursuivre ses intérêts au Moyen-Orient ».Voici cinq « outils » mortels que Téhéran peut utiliser pour protéger sa position et poursuivre ses objectifs : l'Iran s'est tissé à travers les guerres américaines dans la région  un vaste résaux d'alliance, alliance entièrement idéologique qui n'a rien de mercenaria. Ce sont des groupes acquis à la cause anti-américaine puisque lésés par la politique de ces 20 dernières années des USA au Moyen-Orient . Ces groupes se trouvent en Irak, en Syrie, en Afghanistan et ailleurs, à qui l'Iran transfère le savoir-faire  militaire au lieu d'armes et de munitions.  

En Syrie,  l'Iran a fait le choix de soutenir l'État, un Etat clè tout comme en Irak qui est désormais divisé sur l'oportunité que reprasente le maintien des troupes US sur son sol. Le soutien de l’Iran aux groupes de la Résistance qui combattent Israël permet à Téhéran de gagner du poids dans sa guerre contre l'Amérique et ses alliés, car le faux pas commis par le meutre du général iranien Soleimani semble meme nuire à l'OTAN, la justice irakienne venant de publier une enquête qui met en cause à la fois les Etats-Unis mais aussi la Grande Bretagne. Mais cet axe de la Résistance dont se revendique sans cesse l'Iran présente une puissance militaire importante. Les missiles balistiques iraniens sont capables de frapper avec précision des installations politiques, militaires et économiques à travers le golfe Persique. Dans un sens, les missiles balistiques remplissent l’objectif dissuasif du programme nucléaire, mais de manière beaucoup plus crédible. Les frappes de missiles balistiques ne pourraient probablement pas détruire l'infrastructure de production et de transport de pétrole du golfe Persique, mais c'est paralysant, même si les améliorations de la précision au cours des dernières années ont sans aucun doute augmenté leur létalité. D'ailleurs, la République islamique d'Iran a souligné à plusieurs reprises que sa capacité de missiles était dissuasive et avait un caractère défensif.

C'est dans ce contexte que l'Iran a annoncé son retour à l'enrichissement d'uranium à 20 pour cent, se retirant presque de l'accord nucléaire. Que peut faire le successeur pour contrer l'Iran? Retour au PGAC? Mais les Iraniens imposent déjà leurs conditions et exigent d'être indémnisés pour plus de 4 ans de privation du marché pétrolier. Et ils viennent de  le faire entendre cette exiegnece en saisissant un pétrolier sud coréen qui transitait entre Arabie et Emirats. Biden ne sera ramener le calme sans recononer à l'ensemble des sanctions imposées par Trump.  les accords pétroliers remplissent deux des objectifs de politique étrangère de Téhéran : premièrement, fournir une base financière pour la reconstruction des capacités  iraniennes et deuxièmement, rendre les entreprises étrangères (et donc les gouvernements étrangers) dépendants de l'intégration à long terme de l'Iran dans la société internationale. Par conséquent, la reconstruction de l'industrie énergétique en Iran a des composantes économiques et politiques, toutes deux ayant des implications militaires pertinentes.

Lire plus : Face aux missiles iraniens, les USA n'ont qu'une seule option: se disperser...

L’accord avec l’Iran a peut-être créé un nouveau statu quo plus tenable en ce qui concerne le programme nucléaire iranien. Il n’a cependant pas éliminé les tensions stratégiques qui demeurent au cœur de la région. L'Iran, les pays du golfe Persique et Israël (sans parler des États-Unis) sont en désaccords sur les questions clés de l'organisation de la politique au Moyen-Orient, et tous continueront probablement de recourir à la force pour faire valoir leurs arguments. Téhéran continuera d'utiliser les outils qu'il a développés en trente-cinq ans et sans arme nucléaire, l'Iran est indubitablement un acteur important au Moyen-Orient. Ceci dit, entre mauvais et pire, Biden devra choisir le premier : renoncer au moins à une série de sanctions pour éviter une guerre totale que Trump a tout fait pour la déclencher 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV