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la Turquie attaque Saraqib, parallèlement à une frappe israélienne contre Homs. la complicité?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces de l'unité d'élite du Hezbollah, Rizwan.( Archives)

La trêve signée le 5 mars à Moscou, la Turquie l'a enterrée ce mardi 31 mars quand l'armée turque a pris pour cible de son artillerie lourde les positions de l'armée syrienne et de ses alliés à l'est d'Idlib, soit à Saraqib, cette localité stratégique se trouvant au confluent  de M4 te M5. La chaîne de télévision syrienne Al-Akhbariya affirme cette information en soulignant que les groupes terroristes ont visé à coup de roquettes la banlieue de la ville libérée de Saraqib depuis la ville de Mastouma où se trouvent les postes d’observation turcs. Depuis son entrée en vigueur, le 6 mars 2020, les groupes terroristes ont violé des dizaines de fois l’accord de cessation des hostilités en attaquant avec des mitrailleuses et des grenades et des roquettes, les positions de l’armée syrienne ainsi que des zones de sécurité dans la banlieue d’Alep, d’Idlib et de Lattaquié.

Pour les observateurs qui suivent de près les évolutions sur le terrain, la concomitance de cette  frappe à l'artillerie lourde contre Saraqib, localité libérée en trois heurs lors de la dernière bataille d'Idlib par les forces élites du Hezbollah et la toute récente frappe israélienne contre Homs est loin d'être un fruit du hasard. En effet tout comme fin février début mars où le régime israélien attaquait des cibles militaires à Damas ou encore à Homs, ne serait-ce que pour voler au secours de l'armée turque, l'attaque au missile complètement ratée de ce 31 mars semble avoir fait écho aux tirs d'artillerie lourde contre Saraqib. Pour les observateurs politiques, une reprise de la bataille d'Idlib n'est qu'une question de jours dans la mesure où la Turquie, boostée par l'axe US/OTAN, refuse catégoriquement à rouvrir l'autoroute stratégique M4. De surcroit, elle continue à renforcer son arsenal de défense antiaérienne ainsi que la présence de ses effectifs militaires et de ses mercenaires à Idlib. Quelques 18000 effectifs, soldats turcs et mercenaires pro-Anakara se trouvent déployés à Idlib, dotés désormais d'un système de la DCA made in US. 

En commentant l'opération de libération de Saraqib, les analystes militaires israéliens s'étaient surtout inquiétés du fait que les "forces de Rizwan ont réussi à libérer la localité aux termes de quelques heures de combats menés exclusivement de nuit" : ' C'est un scénario que le Hezbollah pourrait faire revivre à Israël, soulignait la presse sioniste. Or cette inquiétude est aussi désormais celle d'Ankara. Les 18 000 effectifs "turcs" et "pro-turcs" sauront-ils tenir tête à l'armée syrienne et au Hezbollah? 

Un incendie a éclaté mardi 31 mars après une mystérieuse explosion dans un pipeline, fournissant du gaz naturel de l’Iran à la Turquie.  Les autorités locales ont déclaré que l’explosion avait frappé une section d’un pipeline près du poste frontalier de Gurbulak dans la province orientale d'Ağrı. L’explosion a provoqué une énorme nuée de flammes. L’approvisionnement en gaz a été coupé avant que les pompiers ne le maîtrisent. Les forces de sécurité turques ont lancé une enquête. Certains commentateurs y voient surtout un signe précurseur : à Idlib, la Turquie roulera-t-elle à nouveau pour les intérêts d'Israël? C'est un risque que pourrait prendre Erdogan, ,lui, qui a déjà offert son assistance aux États-Unis dans le pillage des richesses pétrolières de l'est de l'Euphrate à Deir ez-Zor, soit tout près des frontières irakiennes. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV