Qui aurait cru que les terroristes d'origine centre-asiatique et chinoise qu'Erdogan a recrutés depuis des années et pour la protection de qui il a été même jusqu'à sacrifier les soldats turcs se mettent à lui tourner le dos et à tirer sur leurs supérieurs turcs? Selon le site pro-terroriste Enab Baladi, les forces turques au nord-ouest de la Syrie ont fait l'objet d'une "attaque au missile" qui a tué deux soldats turcs et en a blessé un troisième! Dimanche on apprenait même que les éléments de la DCA que l'armée turque a acheminés à Idlib sur fond d'une multiplication des postes d'observation qu'elle détient -29 désormais-ont été aussi pris pour cible par des terroristes modérés! Certains parlent d'un super travail des services de renseignements syriens. D'autres affirment un appui des agents secrets russes et chinois...
La colère le dispute avec la surprise à Ankara qui a accusé des groupes terroristes d'être derrière cette attaque, selon un communiqué du ministère turc de la Défense, le 19 mars. L'attaque contre les forces turques a été précédée d’un sit-in observé par des terroristes sur la route internationale Alep-Lattaquié (M4). Ils refusent le passage de patrouilles russes aux côtés de patrouilles turques, selon l'accord conclu entre la Russie et la Turquie qui a commencé à mettre en vigueur le 6 mars, et a passé des patrouilles conjointes sur la route entre les villages de Tarnabah Charqi à Idlib et Aïn Hawr au sud-ouest de la même province.
L'analyste politique turc Ali Bakir a déclaré à Enab Baladi que l'attaque des terroristes contre les forces turques renforce la position de la Russie et du gouvernement d’Assad et de l'Iran contre Ankara d'une part, et fournit d'autre part les prétextes nécessaires pour qu’ils reprennent une action militaire, mettant en cause de nouveau la position turque.
L’expert syrien, Abbas Sharifa, toujours cité par Enab Baladi, estime de son côté que la Turquie reporterait la confrontation avec ses mercenaires terroristes car elle voit toujours que les lignes de contact avec le gouvernement de Damas sont instables, et la bataille pourrait reprendre d'autant plus qu'Ankara ne fait pas confiance au garant russe, par conséquent, selon l’analyste, elle n’a pas la volonté nécessaire pour réprimer ces groupes terroristes. C'est donc un piège à double fermeture.
Au demeurant, le travail de renseignement syrien et peut-être russe et chinois n'est pas étranger à cet effondrement de la confiance entre la Turquie et ses miliciens. Le 21 mars, une série d'explosions a frappé la ville de Tabqa dans la banlieue ouest de Raqqa qui abrite un aéroport stratégique. La ville est sous contrôle des Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par les États-Unis. Quatre engins ont fait exploser des véhicules et des positions des FDS à Maysalun à Raqqa. Une oeuvre signée Renseignement syrien, selon certaines sources.