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Officiers US à Idlib et à Hassaké, la Russie sera-t-elle prise de court?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les S-400 déployés à la base russe à Hmeimim en Syrie. (Photo à titre d'illustration de l'AFP)

À Idlib, l'axe USA/OTAN mène puissamment une manœuvre de diversion : alors que ce 15 mars, l'autoroute stratégique M4 devra s'ouvrier sur la circulation d'hommes, de biens et de marchandises, et ce, à la faveur des patrouilles conjointes russo-turques, les terroristes de HTC (Hayat Tahrir al-Cham), reconvertis en "gentils sit-inners" bloquent depuis 13 mars cette même autoroute en faisant brûler des pneus et en dressant des barrages, façon de barrer la route aux patrouilles russes.

Il y a là évidemment une tentative de transformer une royale défaite militaire  USA/OTAN à Idlib, en une forme de désobéissance civile qui sied d'ailleurs trop mal aux mercenaires qaïdistes d'Erdogan, vu que leur antécédent est bien entaché de sang.

Mais les terroristes de HTC et de l'ASL, soutenus par Ankara et ses alliés US et otaniens, chercheraient aussi un autre objectif lequel consiste à provoquer des heurts - certes pas trop majeurs, puisqu'à Idlib, l'échec du camp atlaniste est presque consommé à moins qu'il veuille passer à l'étape supérieure - pour couvrir des agissements en cours un peu plus loin à Hassaké où la base aérienne russe continue à rester comme un os à travers la gorge des USA et de leurs partenaires de l'OTAN. Tout porte à croire qu'un second front risque de s'ouvrir surtout que les officiers US déjà présents à Hassaké, viennent aussi de débarquer à Idlib avec dans leurs trousses des terroristes de Maghaweir al-Thowar, spécialisés dans la contrebande du pétrole. 

 Des évolutions suspectes sont ainsi en cours à Hassaké :  Les avions de combat américains survolent sans cesse cette région et les États-Unis renforcent leurs positions dans la banlieue orientale de Deir ez-Zor et la banlieue nord de Hassaké notamment la base de Kharab al-Jir. Comme si les USA de concert avec la Turquie chercheraient à créer un front commun entre Hassaké et Deir ez-Zor, ce front déjà très actif qui oppose l'armée syrienne et l'axe de la Résistance d'une part aux forces d'occupation US de l'autre. 

D'ailleurs, les forces de la coalition US ont effectué, samedi soir, un grand exercice militaire aux alentours du champ pétrolier d’al-Amar, en banlieue sud-est de Deir ez-Zor, exercice lors duquel des armes lourdes dont l’artillerie ont été utilisées. Certaines sources ont même fait état d'une attaque aux missiles et à l'artillerie lourde contre Qaem/Abou Kamal où les combattants de la Résistance mènent, loin des médias, la vie dure aux Américains. Le 9 mars, une attaque aux drones armés a provoqué un véritable vacarme dans les rangs des forces de la garde nationale de Virginie qui ont pour mission de veiller au bon déroulement de la contrebande du pétrole d'al-Amar et du gaz de Conoco, tous deux à Deir ez-Zor. 

Côté turc, l’artillerie turque, bien débitée à Idlib, s'est réactivé contre les positions de l’armée syrienne toujours à Hassaké, ce au mépris de la trêve signée à Moscou. 

 

Ce qui veut dire que la Turquie observe le cessez-le-feu qu'à Idlib et à Alep pour pouvoir mieux acheminer les forces terroristes dans le nord de la Syrie, en prévision d'un conflit qu'elle sait majeure sur la rive est de l'Euphrate. Parallèlement, des sources locales ont fait état du maintien des forces turques aux environs de Ras al-Aïn et Tel Abyad dans le gouvernorat de Hassaké, ce qui s’inscrit dans le cadre de la poursuite de l’opération militaire turque sur le sol syrien.

La Turquie ou pour mieux dire l'axe US/OTAN envisage de s’emparer d’une partie de la route internationale M4 reliant Tel Abyad à Aïn al-Arab, dans le but d’unifier les régions occupées par les forces du « Bouclier de l’Euphrate », affiliées à l’armée turque, avec les régions de la banlieue de Hassaké et de Raqqa. Ce qui veut dire que la Turquie cherche à inverser la donne en créant une nouvelle zone sur la frontière commune avec la Syrie, qui s'étendrait de la région d'Aluk à Ras al-Aïn dans la banlieue de Jarablus, en banlieue d'Alep.

"En effet, ces agissements militaires d’Ankara s’inscrivent dans le cadre de ses tentatives visant à réduire les effets de son échec humiliant à Idlib. Autrement dit, Recep Tayyip Erdogan s’efforce de devancer la Russie et de camoufler les nouvelles mesures qu’il entreprend à propos d’Idlib, tandis que les États-Unis tentent de profiter de l’occasion pour asseoir leur mainmise sur le pétrole syrien, dit un observateur cité par le site militaire russe Avia.Pro. Mais ce n'est pas que cela: le camp athlantsite se prépare surtout à la grande bataille sur les frontières syro-irakiennes, face à la Résistance qui a déjà commencé sa guerre anti-US en Irak voisine. Réagissant au tir de missiles contre la base US à Tajji, le 11 mars, la Turquie a pour la première fois pris position contre les Hachd al-Chaabi irakien, et ce, à peine deux semaines après le raid au drone meurtrier contre le QG du Hezbollah à Alep.

Ce qui importe pour l'heure au camp atlantiste serait, disent certains experts, de pouvoir mettre prioritairement hors jeu la base aérienne russe à Qamichli à Hassaké. Cette base qui couvre le ciel du Nord irakien et qui, si elle s'active, en cas de guerre contre la Résistance, ses batteries de S-400 feront du tort aux F-16 US/OTAN. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV