Selon le site Avia.pro, le Pentagone aurait tenté de leurrer la DCA syro-russe. Le site militaire russe affirme dans un rapport daté de ce lundi 27 janvier que Washington a envoyé un avion civil de type DHC-8 et appartenant au département d'État, et ce, dans le strict objectif de leurrer la défense aérienne syrienne et russe. L'avion s'est infiltré dans le ciel syrien "sans coordination préalable" avec la Russie et se serait dirigé du sud vers le nord syrien. Sur son trajet, il a survolé la base aérienne stratégique de T-4 et là il se serait fait passer pour un avion de guerre, quitte à provoquer la réaction de la DCA syro-russe. Cette information, si elle se confirme, pourrait être considérée comme une première tentative américaine de lancer une cyberattaque contre les radars et la DCA syro-russe installés à T-4, une tentative relevant carrément d'une opération "fausse bannière".
"Le Pentagone a tenté de jouer un tour aux radars des systèmes de défense syro-russe et de faire passer un avion de ligne pour une cible militaire sans pour autant réussir, car la DCA syro-russe a été parfaitement capable d'identifier l'avion comme étant un avion de ligne et de ne pas tirer. Il s'agissait d'un avion de type DHC-8 se déplaçant du sud au nord syrien et ayant traversé au-dessus de la base militaire syrienne Tiyas (T-4).
L'appareil a tenté de se faire passer sur les écrans des radars russo-syriens pour un objectif militaire, mais le système de la DCA syro-russe n'a pas été leurré. Aucun feu et donc le "False Flag" est raté". Et Avia.pro d'ajouter :" Il semblerait que le Pentagone a vraiment décidé de tester le fonctionnement des systèmes de défense aérienne russes et syriens, qui, comme prévu, devaient ouvrir le feu sur l'avion, car son vol n'était pas coordonné. Dans le même temps, il est connu que, en fait, le vol spécifié a suivi une route différente dans l'espace aérien de la Jordanie et de l'Irak voisins. À quoi joue l'Amérique?".
Il va sans dire que les batteries de S-400 que la Russie s'apprête à livrer à l'Irak et qu'elle a déjà installé dans sa base du nord syrien, à Qamichli inquiètent profondément les Américains et leurs alliés, car elles couvrent désormais non seulement le ciel syrien, mais aussi une grande partie du ciel irakien, surtout au Kurdistan où les Américains comptent installer, depuis que l'Irak exige le retrait des troupes US, trois bases militaires. Signe de la crainte US d'avoir à perdre le contrôle du ciel irakien, les Américains viennent de couper les liens des forces syro-russes avec la base aérienne de Qamichli. Toujours selon Avia.pro, "les États-Unis ont complètement coupé l'accès de la Russie à l'aérodrome militaire de Qamichli, situé près de la frontière syro-turque. Un grand convoi d'équipements US a été envoyé dans la zone de la colonie de Tel Baidar, en vue de construire une base militaire américaine propre à assiéger la base russe qui abrite avions et hélicoptères militaires, mais aussi des batteries de missiles antimissiles S-400". "Ce blocage des routes poussera les véhicules russes à faire un crochet de plusieurs kilomètres, car l'accès à Qamychli sera complètement fermé". Comment agira la Russie à cette ultime provocation?
Le système S-400 Triumph a une portée de 400 kilomètres. Il est capable de frapper des cibles – avions de différents types ou missiles hypersoniques — à une altitude de 30 kilomètres. De plus, il peut tirer des missiles de différents types. Son équivalent américain Patriot n'est équipé que de missiles d'une portée de 100 kilomètres.
La Russie a signé des contrats de livraison pour les systèmes S-400 avec la Chine, la Turquie et l'Inde.