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Première démonstration de force post-exercice naval Iran/Chine/Russie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un avion russe Su-33 ©Businessinsider

Ces dernières années, les bastions des groupes takfiristes étrangers se trouvaient dans le gouvernorat d’Idlib, la zone générale du nord de Lattaquié et l’ouest du gouvernorat d’Idlib, en marge de la frontière turque. Est-ce que l'Iran, la Russie et la Chine ont-ils un plan commun pour Idlib ? 

La semaine dernière, l'exercice naval conjoint de l’Iran, de la Chine et de la Russie ont eu de vastes répercussions dans les médias du monde et de la région. Cet exercice qui a duré trois jours dans la mer d’Oman et l’océan Indien a été exemplaire, vu la participation des marines de deux grandes superpuissances mondiales aux côtés de la marine de l’armée et du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), et la vaste étendue de la zone de l’exercice.

Cette coopération militaire et sécuritaire conjointe pourrait donner lieu à une opération réelle, ailleurs dans le conflit régional. Là où les terroristes les plus dangereux du monde se concentrent dans une zone basse et mènent des activités depuis plusieurs années contre le gouvernement et le peuple syriens.

Nouvelle opération de l’armée syrienne à Idlib

Il y a deux ans jour pour jour, en janvier 2018, l’armée syrienne menait son opération à l’est du gouvernorat d’Idlib dans le but de libérer l’aéroport d’Abou Dhuhour.

À cette époque, le plan de l'armée syrienne pour entrer dans la profondeur de la province d'Idlib était de progresser le long de la route stratégique de Khenasar vers le chemin de fer du Hedjaz. À la fin de ce mois, elle a réussi à atteindre ses objectifs opérationnels. Après cette opération, pendant deux ans, l’armée n'a pas tenté de pénétrer dans la profondeur du gouvernorat d’Idlib depuis l’est, jusqu'à ce qu'une nouvelle opération visant à contrôler l'autoroute stratégique Damas-Alep, appelée l’autoroute M5, soit lancée le mois dernier et maintenant l'armée syrienne se trouve à environ 5 kilomètres de la ville de Maarat al-Numan, la plus grande ville sur cette autoroute.

Composition des terroristes sur les lignes de défense de l’est d’Idlib

Aux premiers jours de l’opération de l’armée dans cette zone, seuls les terroristes de Hayat Tahrir al-Cham ou ceux du Parti Al-Turkistani combattaient l’armée, mais après le discours d’Abou Mohamed al-Jolani et ses menaces de se retirer de ce front, en cas de non-participation des groupes affiliés à l’Armée syrienne libre (ASL), on a été témoin de l’arrivée de ces éléments terroristes dans la région notamment leurs équipements anti-blindés, qui ont d’ailleurs imposé des dégâts aux militaires syriens. Mais en général, la plupart des ex-membres de l’ASL ont rejoint l’offensive militaire turque dans le nord syrien et les autres n’ont plus aucune volonté de poursuivre leur combat contre l’armée syrienne.  

Le danger des terroristes étrangers pour la sécurité nationale de l’Iran, de la Chine et de la Russie

Si le gouvernement et l’armée syriens accordent l’amnistie générale et donnent la chance aux terroristes et aux ex-membres de l’ASL de rejoindre le corps de l’armée et de vivre sur le territoire syrien, le gouvernorat d’Idlib restera le seul bastion des takfiristes de Tahrir al-Cham notamment leurs éléments étrangers qui finiront par mourir, s’enfuir clandestinement ou d’être prisonniers. Cela est très important pour les pays vers qui s’enfuiront ces terroristes. Le Parti Al-Turkistani (les chinois Ouïghour), Ajnad al-Kavkaz (des Russes d’origine tchétchène et du Caucase) et le « Mouvement des immigrants sunnites » peuvent être les principales cibles d’une opération de renseignement accompagnée d’une réaction militaire pour les trois pays que sont l’Iran, la Chine et la Russie afin d’empêcher, par tout moyen possible, la fuite des éléments de ces groupes du territoire syrien.  

Traditionnellement, ces dernières années, le principal centre de rassemblement des groupes takfiristes étrangers se trouvait dans la province d’Idlib au nord de Lattaquié et à l'ouest de la province d'Idlib, à la frontière avec la Turquie. Le principal centre d'opérations de ces groupes sont les localités et les hauteurs de Kabani dans le nord de Lattaquié et ils sont commandités et soutenus depuis la ville de Jisr al-Choughour à l’ouest de la province d'Idlib.

Si, pour une raison quelconque, certains terroristes sortent vivants de la bataille finale de la province d'Idlib et parviennent à quitter la Syrie via le sol turc, leurs éventuelles destinations seront l’Afghanistan, les régions occidentales de la Chine et la province du Xinjiang ainsi que le Caucase. Le retour de ces terroristes, qui ont de nombreuses années d’expériences de combats intensifs et connaissent les armes avancées et l'utilisation de voitures piégées, pourrait déclencher une grave crise de sécurité et renforcer le risque de recrutement d’éléments extrémistes dans ces zones. Cette question mettra en danger la sécurité nationale des trois pays précités.

Ceci étant dit, compte tenu du récent exercice militaire de l’Iran avec ses homologues russes et chinois, il faut attendre de voir si les trois pays ont également un plan commun pour les terroristes dangereux dans la région d’Idlib; au niveau politique, cela nécessite également une coopération efficace de la Turquie pour contrôler minutieusement les frontières de ce pays avec le gouvernorat d’Idlib et surveiller les éventuels canaux du retour des terroristes étrangers en Syrie via la Turquie.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV