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Les USA passent à l'étape supérieure et déclarent la guerre aux Irakiens

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une base militaire US en Irak. (Photo d'archives)

Depuis mercredi dernier et le communiqué particulièrement interventionniste de la Maison-Blanche, il était sûr et certain que le scénario américain, destiné à déstabiliser l'Irak, allait prendre une nouvelle tournure. Et bien cette tournure particulièrement sanglante est là: vendredi, les sources d'information, citées par Al-Sumaria News ont fait état de l’explosion d’une bombe près de la place Tahrir à Bagdad. Une explosion qui a laissé deux morts et 16 blessés.

Certaines sources font état de quatre morts et 20 blessés lors de l'explosion qu'elles décrivent comme une explosion de voiture ou de moto piégée. Les deux bombes ont explosé l'une près de la place Tahrir, où les manifestants s'étaient rassemblés, et l’autre à proximité, sur la place Khalani. Plus au Sud, à savoir dans la province de Dhi Qar et plus précisément dans la ville de Nassiriya, une autre bombe a explosé, faisant là aussi, 11 blessés. Si on ajoute à cette liste, l'assassinat jeudi d'un des hauts commandants de la police de la province stratégique de Karbala, proche du courant Sadr, où deux assaillants à moto ont criblé de 11 balles, cette nouvelle phase du plan de déstabilisation des États-Unis en Irak se précise: Après l'enlisement du coup d'État américain avec en toile de fond le changement du régime, puis la tenue des élections anticipées, l'Amérique se livre à des assassinats ciblés un peu comme Israël qui a agi de la même sorte mardi à Gaza et à Damas. 

Avertissement d’Ammar al-Hakim à l’ambassadeur américain

Ce samedi, le Parlement irakien a condamné les explosions de la place Tahrir affirmant que ce coup « prouve bien qu'il y a une tierce partie qui agit et qui cherche à ramener l'Irak aux années marquées par des attentats quotidiens »: « C'est une partie qui veut l'insécurité et le chaos. Cité par Bagdad al-Youm, le Parlement appelle par ailleurs les forces de sécurité et les coordinateurs à ériger des postes de contrôle non loin des lieux de rassemblement pour empêcher des infiltrations ». 

Mais pourquoi les USA passent-ils à l'étape supérieure? 

Peu de temps après le communiqué publié par la Maison-Blanche où cette dernière met carrément en garde l'État irakien, les principaux courants politiques se son ligués pour dénoncer l'ingérence américaine. Le dignitaire religieux Sadr a mis en garde les États-Unis s'ils ne mettaient pas fin à leurs ingérences.

Un peu plus tard, à savoir vendredi, le président de l’Alliance nationale irakienne, Seyyed Ammar al-Hakim s'est entretenu avec Matthew Tueller, l’ambassadeur américain en Irak, pour souligner que son mouvement s'opposait à toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures irakiennes et que des communiqués semblables à celui de la Maison-Blanche étaient inopportuns. Hakim a affirmé en présence de l'Américain que sa ligne était celle de la Marjaiya (source d’imitation chiite) qui a une nouvelle fois refusé toute ingérence étrangère dans son important communiqué daté de vendredi. En d'autres termes, le scénario d'une confrontation avec les USA est désormais parfaitement plausible, si les États-Unis veulent réveiller les vieux démons et ramener l'Irak en arrière. 

Le mouvement d'al-Nujaba, l'une des principales composantes des Hachd al-Chaabi, a été bien clair: « Le gouvernement et le Parlement irakiens doivent procéder aux réformes concrètes et amender la Constitution. Cette loi a été élaborée par les Américains dans le but d’empêcher l'Irak de devenir plus fort et de jouir de sa pleine souveraineté. Par conséquent, il est indispensable d’amender la Constitution, acte qui va dans l’intérêt de la nation et non de ceux des occupants et cette fin ne sera réalisable que par le biais d’un référendum », lit-on dans le communiqué.

Et le ministère de la Défense comment se comportera-t-il face à cette nouvelle situation? L'intrusion des éléments armés change la donne: le ministre irakien de la Défense a déclaré que l'armée avait délégué la tâche de protéger les manifestants à la police fédérale, mais que des individus des deux côtés avaient été pris pour cibles par une tierce partie.

Le ministre irakien de la Défense, Najah al-Shammari, a également ajouté que les armes utilisées par les forces de sécurité irakiennes pouvaient cibler des personnes à une distance de 75 à 100 mètres. Et c’est une arme utilisée par les forces de sécurité dans tous les pays. « Or, les personnes tuées ont été abattues à une distance de près 300 mètres », a dit le ministre qui ajoute: « Après l'autopsie médico-légale, nous avons constaté que les balles utilisées n'appartiennent pas aux forces armées irakiennes. Il s'agit de balles d'origine étrangère ». 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV