« L’attaque militaire turque dans le nord de la Syrie risque de laisser les daechistes s'échapper des prisons kurdes », a averti le président russe Vladimir Poutine doutant que la Turquie puisse prendre la situation en main.
Vladimir Poutine a averti ce vendredi 11 octobre la Turquie que ses attaques dans le nord de la Syrie risquaient « de favoriser une résurgence du groupe terroriste Daech ».
« Les opérations militaires de l’armée turque dans le nord de la Syrie pourrait favoriser l’évasion des terroristes de Daech détenus dans les prisons contrôlés par les Kurdes. Je ne suis pas sûr qu'Ankara puisse prendre la situation en main », a-t-il déploré lors de sa visite au Turkménistan.
L’armée turque a lancé mercredi dernier une offensive dans le nord de la Syrie sous prétexte de nettoyer la frontière séparant son pays de la Syrie de la présence des milices kurdes, considérés par Ankara comme des terroristes.
L’opération turque a eu lieu un jour après que Trump a informé son homologue turc lors d’un appel téléphonique de sa décision de retirer ses troupes du Nord de la Syrie. Pour les kurdes, ce revirement de Donald Trump est un « coup de poignard dans le dos ».
De son côté, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, cité par Reuters, a déclaré que « la Turquie est seulement responsable des prisonniers daechistes qui sont détenus dans la zone de sécurité ».
La Turquie cherche à créer une zone de sécurité dans le nord de la Syrie pour se mettre prétendument à l’abri des attaques des Kurdes.
« La Turquie demandera aux pays d’origine des daechistes de les prendre en charge faute de quoi elle les obligerait à se charger de leurs ressortissants », a indiqué Cavusoglu aux journalistes.
Une grande partie de la communauté internationale a mis en garde la Turquie contre le risque de résurgence de Daech après l'évasion des terroristes des prisons kurdes dans le nord de la Syrie.