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Et si les 'Sadristes" prenaient les armes contre les USA?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les combattants des Hachd al-Chaabi à Bassora. ©AFP

Le porte-parole de l’Alliance Fatah, proche des Hachd al-Chaabi, est catégorique. "Toutes les options sont sur la table pour riposter aux agressions d’Israël visant les Hachd al-Chaabi et les positions des forces armées irakiennes", a affirmé Ahmed al-Assadi, député du Parlement irakien et porte-parole de l’Alliance Fatah, ce samedi 14 septembre, dans un entretien exclusif accordé à la chaîne de télévision Al-Mayadeen. 

« Les Hachd al-Chaabi sont sur la ligne de front de la lutte antiterroriste et les bases militaires de cette organisation se trouvent en état d’alerte. Mercredi, deux drones d'attaque ont été repoussés et abattu alors qu'ils se sont approchés à des sites militaires des Hachd », a déclaré al-Assadi, soulignant que les attaques du régime israélien contre les positions des Hachd al-Chaabi et les bases des Forces armées irakiennes est " une déclaration de guerre".

« Les Hachd al-Chaabi font partie intégrante du corps militaire irakien et elles ne peuvent pas préparer une riposte sans le feu vert ou sans la supervision des forces armées irakiennes. Pour l’Irak, Israël est un régime usurpateur et un ennemi contre lequel  la guerre est engagée et il n'existe aucun compromis qui puisse mettre un terme à cette agression ».

Ahmed al-Assadi a déclaré que les enquêtes menées par l’Irak avaient révélé le point de départ et la trajectoire des drones ayant attaqué les positions des Hachd. « Les drones n’étaient pas américains mais israéliens. Cependant, personne ne pourra imaginer qu'une frappe aérienne d’origine étrangère et impliquant des drones puisse avoir lieu contre les bases des Hachd sans que les États-Unis n'en soient avertis au préalable. La frappe a sans aucun doute eu lieu sous la supervision des États-Unis », a-t-il précisé. 

Le député irakien a ajouté que le Parlement se réunira ce samedi 14 septembre pour examiner la présence des forces étrangères en Irak. Les partis les plus influents de l’Irak comme l’Alliance Fatah, Saeroun (Sadr) et l’État de droit (Maliki) réclament une décision ferme vis-à-vis de la présence des forces étrangères en Irak et sont presque unanimes pour la rejeter. Ahmed al-Assadi a demandé à Bagdad de publier tous les détails sur le nombre des conseillers étrangers en Irak, leurs bases ainsi que leur mission et la durée de celle-ci. Nous sommes d'avis que l'Irak, désormais au cœur des rapports de forces au Moyen-Orient n'a pas besoin d'une présence militaire étrangère. Quant à l'Iran, il est notre voisin et un important centre de gravité pour maintenir l'équilibre des forces », a-t-il ajouté avant de revenir sur la visite du dignitaire religieux irakien, Muqtada Sadr en Iran où il a été reçu par le Leader de la Révolution islamique. 

« L’administration américaine et ses alliés traitent les Hachd al-Chaabi comme une force pro-iranienne alors que les Hachd font partie intégrante des forces armées irakiennes et qu’elles n’agissent pas hors du cadre des décisions du commandant en chef et Premier ministre d'Irak. Au fait la présence de Muqtada al-Sadr, force la plus anti-américaine et anti-israélienne qui soit aux côtés du Leader de la Révolution islamique d'Iran, l'Ayatollah Khamenei, est porteuse d’un message bien transparent. Là où Muqtada al-Sadr se présente, c’est certainement pour les intérêts de l’Irak. Nous, en tant qu’une partie de l’axe de la Résistance, nous sommes heureux de voir Muqtada al-Sadr aux côtés de l’Ayatollah Khamenei et du général Qassem Soleimani. Sadr a vécu pendant trois ans en Iran et malgré ses prises de position parfois divergentes, il entretient de profondes relations avec les hauts responsables iraniens. Le fait que les images de sa rencontre avec l'Ayatollah Khamenei aux côtés du commandant en chef de la Force Qods et le commandant en chef du CGRI soient publiées devrait bien avertir les Israéliens; Israël est au seuil d'une grande guerre »

Source des photos : Fars News. L'audience accordée par l'Ayatollah Khamenei le 7 septembre 2019 à Téhéran

Ahmed al-Assadi est revenu sur la visite du chef adjoint des Hachd, Faleh al-Fayyad, en Russie pour discuter de l’achat du système de défense antiaérien. « L’Irak négocie avec la Russie, la Chine et l’Iran pour acquérir le systèmes de défense antiaérienne. Les Hachd al-Chaabi cherchent à renforcer leur défense aérienne afin de prévenir toute attaque contre le sol irakien », a-t-il souligné en allusion à peine voilée aux propos de Netanyahu tenus à Sotchi. « Israël a récemment intensifié ses attaques parce que l'Iran a renforcé ses efforts pour attaquer Israël depuis le sol syrien », avait dit Netanyahu avant d'ajouter :  « La Russie et Israël doivent renforcer leur coopération en matière de défense ». Pour une Russie qui s'apprête à vendre ses batteries de S-400 à l'Irak et dont le ministre des A.E., Lavrov est attendu au mois d'octobre à Bagdad, cette recommandation à la limite de l'ordre de Netanyahu devrait s'avérer bien gênante.

Israël demande-t-il aux Russes de veiller à ne pas participer à la protection du ciel irakien? Quoi qu'il en soit, le "maillon faible" de l'axe de la Résistance, ainsi que le croit le régime de Tel-Aviv pourrait bien le prendre au dépourvu.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV