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Après le retrait émirati, Riyad condamné par les USA à jouer au Sisyphe?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un missile Zelzal 1 des forces de la Résistance yéménite, Ansarallah.(Archives)

Jeudi 19 juillet, le représentant permanent de l’Arabie saoudite auprès des Nations unies a déclaré que Riyad souhaitait avoir des interactions diplomatiques avec Téhéran. Abdallah al-Moallemi est allé même jusqu’à dire que l’Arabie saoudite ne voulait pas de guerre avec l’Iran ni au Yémen ni ailleurs. Peu d’analystes ont pris le diplomate à la lettre puisque le nom de l’Iran, évoqué par ce dernier, ne vise en effet qu’à défigurer la réalité. 

La réalité est que l’enlisement militaire de Riyad est total au Sud saoudien où Ansarallah possède déjà une bonne partie de localités, tout comme au Sud yéménite où la soi-disant coalition, moins les Émirats, n’est plus que l’ombre d’elle-même. Tôt ou tard, Riyad finira par jeter l’éponge sous le poids de la défaite militaire face à Ansarallah. Ceci étant, le régime saoudien peine à se rendre à l’évidence. Quelques heures après les propos du représentant saoudien, de fortes explosions ont secoué la capitale du Yémen et les agresseurs ont annoncé le lancement d’une nouvelle offensive baptisée « opération singulière », une de plus... 

Selon Sky News en arabe qui cite le communiqué de la « coalition », les cibles visées serait les sites de la DCA ainsi que les entrepôts de missiles d’Ansarallah. Ce samedi, le porte-parole de la coalition saoudienne, Turki al-Maleki, a même prétendu qu’il s’agissait de « cinq sites de la DCA “et ‘d’entrepôts de missiles’ qui auraient été détruits et que ces attaques s’inscrivaient dans le cadre du projet de ‘l’anéantissement de la défense aérienne du Yémen’. Ces prétentions montrent déjà une chose : les ennemis du Yémen reconnaissent que plus de cinq ans de guerre ont doté le pays d’un système de défense aérienne, des radars capables d’intercepter et de détruire des drones et des projectiles ennemis. À en croire Sky News, l’ancienne base de la 1re brigade blindée a été attaquée à cinq reprises.  Ces frappes interviennent peu après la réapparition de l’envoyé onusien, Martin Grifttz, sur la scène yéménite et de nouveaux accords autour de Hudaydah et ce, sur fond du retrait émirati du champ de bataille. En effet ‘avec les 9 frappes aériennes sur Sanaa, la coalition a essayé, comme le dit l’agence de presse yéménite ce samedi, de saper les efforts faits jusque-là dans le sens du rétablissement de la paix’.

Mais la rage contre Sanaa a-t-elle privé Ansarallah de sa force de frappe ? 

Rien n’est moins sûr : le porte-parole des forces armées yéménites, Yahya Sarii, vient de faire état d’une nouvelle frappe au drone Qassef K-2 contre la base aérienne du roi Khaled près de la ville de Khamis Mushait, à Asir, dans le Sud-ouest saoudien. C’est dire que les frappes aériennes ou pas, Riyad est désormais dans l’incapacité d’enrayer les attaques yéménites contre le Sud saoudien. Ni les commandos spéciaux ni les officiers occidentaux ne sauraient inverser la donne. 

Selon Al-Masirah, Yahya Sarii a indiqué que ‘le drone K-2 a visé des radars et des installations importantes dans la base Malik Khaled et cette opération a été lancée en réponse aux attaques et crimes continus de la coalition saoudienne.’

Sur le front du sud saoudien, Al-Masirah annonce la mort de cinq mercenaires saoudiens, des officiers de surcroît, dans une fusillade à Jizan, autre province du Sud saoudien. Un certain nombre de mercenaires ont été tués aussi par de l’unité d’artillerie lourde dans la région de Jabal al-Qaïs à Jizan. Même scénario à Najran et plus précisément à al-Sadis, où ce sont aussi des positions appartenant aux mercenaires saoudiens qui ont subi d’importants dégâts du fait du lancement d’un missile Zelzal-1 par les combattants yéménites. Ou encore à al-Majazah, dans la province d’Asir où les militaires saoudiens et soudanais désertent ou meurent sous la balle des snipers à une cadence bien inquiétante pour Riyad. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV