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Syrie: Lattaquié sera désormais gérée par l’Iran (responsable iranien)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le sous-marin iranien Ghadir. (Archives)

La présence économique de l’Iran dans le port syrien de Lattaquié lui offrira un accès direct à la Méditerranée, ce qui signifie que le pays aura la main forte dans les équations énergétiques et économiques de l’Asie de l’ouest.

Avec la mise en œuvre du projet de construction des routes ferroviaires décidé il y a un an par les responsables iraniens, irakiens et syriens, le golfe Persique et les ports iraniens seront reliés à la Méditerranée.

Le premier sommet tripartite de coopération irano-syro-irakienne en matière de transport s'est tenu ce lundi à Téhéran avec une concentration particulière sur la mise en œuvre du corridor ferroviaire entre les trois pays dans le cadre de la Route de la Soie.

A cette occasion, le site Mashregh News a réalisé une interview avec Hassan Danaïfar, ancien ambassadeur iranien en Irak, qui est actuellement le secrétaire du centre de développement des relations économiques de la République islamique avec l’Irak et la Syrie.

Évoquant les futurs projets ferroviaires entre l’Iran et l’Irak, M. Danaïfar a déclaré que la construction d’une voie ferroviaire reliant les deux pays était depuis quelques années dans l’agenda de Téhéran et de Bagdad. Le projet avait été interrompu pendant un certain temps à cause de l’apparition du groupe terroriste Daech.

« Après la formation du nouveau gouvernement irakien, la question de la connexion des lignes ferroviaires iraniennes de Chalamtche à Basora a été mise à l’ordre du jour. Le Conseil des ministres irakiens vient de l’approuver. Nous espérons qu'avant l'automne de cette année, les travaux préliminaires seront réalisés », a indiqué le responsable iranien.

L’ancien ambassadeur iranien à Bagdad a ajouté que les lignes ferroviaires entre l’Irak et la Syrie seraient bientôt connectées, car il ne reste qu’une courte distance entre les deux pays qui n’est pas connectée au réseau ferroviaire, a-t-il précisé.

« La liaison des réseaux ferroviaires des trois pays aura un impact considérable sur le transit de marchandises de l’Iran vers l’Irak et la Syrie et vice-versa », a noté M. Danaïfar.

En ce qui concerne l’impact du corridor ferroviaire sur l’axe de la Résistance, le responsable iranien a dit que l’un des éléments essentiels dans le renforcement des liens entre ces pays était certainement la question de la coopération économique.

« Nous constatons une augmentation du niveau des échanges commerciaux entre l’Iran et l’Irak. Des consultations seront également menées dans le cadre des relations politiques et sécuritaires entre nos deux pays, la Syrie et l’Irak, ce qui renforcera les relations économiques. Le renforcement des relations économiques est l’un des facteurs les plus importants du développement des relations entre les trois pays qui sont sur la première ligne du front de la Résistance », a-t-il dit.

Faisant allusion à la visite du général Mohammad Baqeri, le chef d’état-major des forces armées iraniennes, en Syrie et son insistance sur le lancement rapide du corridor terrestre entre les trois pays, M. Danaïfar a déclaré que la réalisation de ce projet permet la liaison de l’Océan indien, le golfe Persique, la mer d’Oman aux côtes méditerranéennes et par là, au nord de l’Afrique et au sud de l’Europe.

« Le corridor est une ligne courte et économique pour le développement de la région. Le transit des marchandises depuis la Méditerranée vers le sud de la Russie se fera par ce corridor », a-t-il ajouté.

Concernant la gestion du port syrien de Lattaquié par l'Iran, M. Danaïfar a dit que elle serait confiée à l'Iran d’ici la fin de l’année en cours.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV