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Comment la Turquie a ouvert le front OTAN/Russie à Idlib?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un véhicule blindé de l’armée américaine à Manbij, dans le nord de la Syrie. ©AP

Les efforts de l’armée syrienne, appuyée par la Russie et l’Iran, pour libérer la province d’Idlib du joug des terroristes sont en effet une lutte contre l’unilatéralisme des États-Unis, a indiqué Wafiq Ibrahim.

Dans un article intitulé « Idlib, la lutte contre l’unilatéralisme américain » paru dans le journal Al-Binaa, l’expert libanais des questions internationales Wafiq Ibrahim s’est penché sur l’alliance de circonstance entre les États-Unis et la Turquie dans le nord de la Syrie.

« Il est vrai que les États-Unis et la Turquie ont des intérêts différents dans la région du Moyen-Orient. Washington a renversé depuis ces dernières années les alliés d’Ankara (les Frères musulmans) en Égypte et en Tunisie et a diminué leur rôle en Libye, au Yémen et au Soudan. Les États-Unis ont également mené un coup d’État avorté contre le président turc Recep Tayyip Erdogan. »

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Mais en ce qui concerne le nord de la Syrie, Wafiq Ibrahim estime que les intérêts des deux pays convergent en raison de la pression exercée sur eux.

« La libération d’Idlib mettra à la fois fin au rôle de la Turquie en Syrie et à l’unilatéralisme américain en Syrie et en Irak », a-t-il ajouté.

Faisant allusion à l’apogée de la crise syrienne, quand les régions aux alentours de la capitale Damas étaient entourées par les groupes terroristes, l’expert libanais a écrit que les États-Unis mènent actuellement dans le nord de la Syrie le même jeu qu’ils menaient auparavant dans les régions de l’ouest du pays.

« À l’époque, ils soutenaient les terroristes à l’aide des services de renseignement israéliens et avec l’argent fourni par les pays arabes riverains du golfe Persique entre 2012 et 2018. Maintenant, ils sont pour une présence accrue des terroristes à Idlib sous l’égide de la Turquie pour prolonger la crise dans le pays arabe afin d’empêcher sa résolution politique. »

Une des raisons pour lesquelles les États-Unis veulent prolonger la crise dans le nord de la Syrie réside, selon l’expert libanais, dans le fait qu’ils tirent avantage de la poursuite de la lutte de la Russie à Idlib, qui empêche Moscou de jouer un rôle actif dans d’autres zones (en Irak, en Libye et au Soudan).

« Cela prouve qu’il y a une relation entre la volonté américaine de prolongation de la crise syrienne et les efforts des États-Unis pour préserver leur hégémonie afin qu’ils puissent mener leurs politiques unilatérales dans d’autres régions du monde », a noté Wafiq Ibrahim.

L’expert libanais a conclu que l’armée syrienne, avec l’appui de ses alliés russe et iranien, était déterminée à libérer le tout dernier fief des terroristes dans le pays, mettant ainsi fin à la mainmise américaine sur le territoire syrien.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV