Alors que les tensions ont augmenté entre l’Iran et les États-Unis depuis quelques semaines sur le sujet de l’accord nucléaire iranien et que la menace d’un conflit militaire dans la région s’intensifie, le Premier ministre israélien a mystérieusement gardé le silence, un silence qui montre, selon la presse américaine, sa crainte des missiles du Hezbollah.
L’agence de presse américaine AP a analysé dans un article intitulé « Le dirigeant israélien est inhabituellement silencieux au sujet de la crise du golfe [Persique] », les raisons du silence de Benjamin Netanyahu et rapporte: « Le Premier ministre israélien a vivement critiqué l'Iran au fil des ans, accusant la République islamique d'intentions sinistres à chaque occasion. Mais Benjamin Netanyahu, connu pour son franc-parler, est resté silencieux tout au long de la crise actuelle entre les États-Unis et l’Iran. »
Alors qu'Israël a bien accueilli la pression exercée par Washington sur Téhéran, la crise a néanmoins placé Netanyahu dans une position délicate, ne voulant pas être vu comme poussant les Américains dans une confrontation militaire avec le puissant allié de l’Iran, le groupe de résistance libanais, le Hezbollah, indique l’article.
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Selon AP, Netanyahu qui a, à plusieurs reprises, accusé l'Iran de chercher à développer des armes nucléaires - une accusation niées catégoriquement par l’Iran - a encouragé le président américain Donald Trump à retirer les États-Unis de l'accord sur le nucléaire. Il s’est également félicité du rétablissement et de l’alourdissement des sanctions américaines contre l’Iran.
Évoquant les menaces d’attaques israéliennes contre les installations nucléaires iraniennes pendant les dix dernières années, AP estime qu’en cas d’augmentation du niveau de l'enrichissement de l'uranium par l’Iran, l’inaction d’Israël sauterait plus aux yeux.
« Si l’Iran commence à intensifier l’enrichissement de l’uranium, tous les yeux seront tournés vers Israël qui dans le passé a proféré des menaces voilées de frappes et mené des attaques similaires contre des installations nucléaires syriennes et irakiennes », a écrit AP.
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Abordant la possibilité d’une guerre Iran-États-Unis, l’article de l’agence américaine conclut que pour le moment, les responsables israéliens estiment que le risque d'une confrontation directe avec l'Iran reste improbable. Au lieu de cela, ils pensent que la plus grande menace immédiate est la possibilité que l'Iran ordonne à ses alliés régionaux, le Hezbollah libanais et le Jihad islamique d’attaquer Israël en guise de représailles pour une attaque américaine.