Alors que les USA et leurs alliés échangent remerciements et compliments pour leurs prétendus efforts de sécurisation de la région, des analystes reviennent sur la véritable nature et la véritable portée de l’action de ces derniers. Le commandant de la cinquième flotte américaine déployée à Bahreïn, le vice-amiral Jim Malloy, s’est entretenu avec le Premier ministre bahreïni, Khalifa ben Salmane Al Khalifa.
« Les mesures américaines en appui aux efforts de sécurisation régionaux et internationaux ont été au centre de cette rencontre », rapporte l’agence de presse officielle bahreïnie BNA qui ajoute que « les deux parties ont évoqué l’importance des efforts conjoints dans le cadre des alliances internationales pour lever les défis qui se présentent contre la sécurité et la stabilité ».
Jim Malloy a tenu à remercier Manama « pour ses actions entreprises en matrière de sécurité régionale et dans le cadre de la lutte anti-terroriste ».
En parlant de sécurité régionale, cette rencontre a eu lieu alors même que des informations ont été diffusées, hier, dimanche 12 mai, concernant des explosions au port de Fujaïrah, dans l’est des Émirats arabes unis.
Les analystes n’excluent pas la piste américaine ou encore celle des alliés régionaux de l’Amérique et certains voudraient tirer profitr de l’événement pour attiser les tensions américano-iraniennes qui sont montées d’un cran ces derniers jours avec les nouvelles mesures d’hostilité US contre les activités nucléaires et les exportations pétrolières ou non-pétrolières de la RII.
À en croire les experts politiques et les officiels américains, les États-Unis ne chercheraient pas à s’engager dans une intervention militaire contre l’Iran.
À ce sujet, le général libanais à la retraite, Elias Farhat, revient sur les explosions du port Fujaïrah. À l’antenne de la chaîne de télévision Al-Mayadeen, l’ancien haut cadre militaire libanais a évoqué les failles de sécurité des Émirats arabes unis.
Par contre, l’Iran est d’après cet expert militaire libanais, un pays parfaitement capable de neutraliser toute menace.
« La puissance militaire n’est pas le seul atout de l’Iran, ce pays dispose de beaucoup d’autres moyens pour riposter à tout événement inattendu. Les États-Unis le savent très bien ; ils savent exactement que l’Iran ne ressemble à aucun autre pays et surtout pas à la Corée du Nord. »
Elias Farhat ajoute aussi que malgré la vaste présence militaire américaine dans la région, l’Iran a de multiples options sur table dont la plus marquante serait une fermeture du détroit d’Hormuz.
Le général à la retraite libanais affirme que même si une guerre éclatait entre les États-Unis et l’Iran, ce dernier serait capable de viser des bases militaires des États-Unis et de leurs alliés dans la région.
Selon lui, une véritable volonté pour lancer une nouvelle guerre dans la région n’existe pas aux États-Unis qui sont déjà incapables d’endurer les coûts de la présence prolongée de leurs forces dans la région.
C’est dans un tel contexte que le commandant en chef de la marine de l'armée iranienne, le contre-amiral, Hossein Khanzadi, vient de déclarer que le renforcement de la présence américaine vise à accroître les risques d’une véritable guerre. « Et cette guerre, nous sommes parfaitement prêts pour. Nos valeurs religieuses et nos principes révolutionnaires sont de telle sorte que nous tiendrions tête à l’Arrogance même si celle-ci aurait le monde entier avec elle», a fait savoir le contre-amiral Khanzadi.