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L'Iran, pièce maîtresse de la Ceinture et la Route

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En 2016, pour la première fois, un train qui était partie de la capitale chinoise est arrivé à Téhéran dans le cadre du projet de la Ceinture et la Route. ©Tasnim News

La construction d’un chemin de fer reliant Pékin (Chine) à Tachkent (Ouzbékistan) via le territoire du Kirghizistan permettra aux pays de l’Asie centrale d’avoir un accès ferroviaire au golfe Persique.

En effet, l’Ouzbékistan était l’un des premiers États qui ont soutenu le projet chinois de la nouvelle Route de la Soie (La Ceinture et la Route) qui relierait les corridors de transits de la Chine, de la Russie et de l’Asie centrale. La fusion de ces corridors ne serait complète que par la construction d’un chemin de fer reliant la Chine au Kirghizstan puis à l’Ouzbékistan.

Ainsi la Chine et les pays de l’Asie centrale auront accès au golfe Persique via les chemins de fer iraniens. Grâce à ses immenses réserves de pétrole et de gaz naturel et sa position stratégique dans ce que les théoriciens de la géopolitique appellent « Heartland énergétique ». Ces atouts géopolitiques et économiques offrent à l’Iran la possibilité de contribuer au projet de « la Ceinture et la Route » et d’en profiter à plusieurs égards.

En ce qui concerne la Chine, la situation géostratégique de l’Iran et ses côtes sur la mer Caspienne (nord) et le golfe Persique (sud) sont très importants pour Pékin qui demande sérieusement la contribution iranienne à son projet de la nouvelle route de la soie.

En 2018, la Chine a été le partenaire commercial numéro un de l’Iran. Les échanges sino-iraniens étant de l’ordre de 35 milliards de dollars par an. En outre, la Chine est le plus gros client du brut iranien. Les deux pays ont convenu d’augmenter le volume de leurs échanges à 600 milliards de dollars pendant les dix prochaines années (en moyenne, 60 milliards de dollars par an).

Après la conclusion de l’accord entre l’Iran et les six grandes puissances sur le nucléaire iranien en 2015, Pékin a accordé deux lignes de crédit pour un montant total de 4.2 milliards de dollars pour financer la construction des lignes ferroviaires à grande vitesse pour relier les villes principales de l’Iran, comme Machhad, Ispahan et Téhéran.

Les experts estiment que l’électrification de la ligne Machhad-Téhéran est un projet décisif pour compléter la Ceinture et la Route. En même temps, l’Iran en profitera grandement.

En 2016, lors de la visite du président chinois Xi Jinping en Iran, les deux parties ont exprimé leur intérêt, de part et d’autre, au développement du projet de la nouvelle route de la soie. Les deux pays ont signé plusieurs documents portant sur la contribution de l’Iran au projet chinois dans divers domaines : chemins de fer, installation portuaires, énergie, industrie, secteur tertiaire, etc.

La même année, pour la première fois, un train qui était partie de la capitale chinoise est arrivé à Téhéran. C’était un acte symbolique pour mettre l’accent sur la faisabilité et la rentabilité du projet pour les deux parties.

Pour financer les projets de la Ceinture et la Route dans les pays qui se trouvent sur l’itinéraire de la nouvelle Route de la Soie, la Chine a fondé la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (BAII).

La BAII est une banque internationale qui compte 57 membres asiatiques et non-asiatiques, dont la République islamique d’Iran. Le renforcement des transactions entre l’Iran et la BAII peut développer la contribution de Téhéran au projet chinois, cette banque pouvant financer les projets d’infrastructure nécessaires à l’intérieur du pays.

Après le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien (PGAC) et la décision des sociétés européennes de quitter les projets ferroviaires de l’Iran, les sociétés et les investisseurs chinois ont plus de possibilité de collaborer dans les projets iraniens.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV