Le 15 janvier 2019, la division d’al-Anbar des Hachd al-Chaabi a empêché une patrouille militaire américaine de mener une enquête chez les troupes irakiennes installées le long de la frontière syrienne.
Le commandant des Hachd al-Chaabi dans la province d’al-Anbar a déclaré que les troupes américaines interrogeaient les soldats irakiens au sujet de leurs lieux de combat, de leurs effectifs et de la quantité de munitions et d’armes qu’ils possédaient dans la zone.
Une vidéo publiée par les Hachd al-Chaabi montre comment celles-ci ont arrêté la patrouille militaire américaine.
Les combattants des Hachd al-Chaabi sont actuellement déployés le long de la frontière entre Deir ez-Zor, en Syrie, et al-Anbar, en Irak.
Les Hachd al-Chaabi coopèrent étroitement avec l’armée régulière irakienne pour assurer la sécurité de la frontière irako-syrienne.
Une guerre de Facebook vise les Hachd
Par ailleurs, un commandant des Hachd al-Chaabi a révélé que les États-Unis finançaient des centaines de pages sur Facebook afin de discréditer ce groupe et de rendre le terrain propice au retrait des Hachd des villes irakiennes.
Jabbar al-Maamouri a déclaré, le jeudi 31 janvier, qu’une vague de rumeurs et d’intox avait été publiée pendant ces dernières années sur les réseaux sociaux, dont Facebook, pour discréditer les Hachd.
Al-Maamouri a mis en garde contre cette « guerre de Facebook » visant les Hachd, ajoutant qu’elle avait pour objectif de déconsidérer les Hachd auprès de l’opinion publique irakienne.
« Cette campagne d’intoxication financée par les Américains est destinée à discréditer les Hachd dans les villes récemment libérées, car les États-Unis sont bel et bien conscients de l’efficacité et de la puissance des Hachd », a-t-il ajouté.
Ce commandant des Hachd réaffirme que les États-Unis financent des centaines de pages sur Facebook et ont chargé leurs administrateurs de poster des intox à propos des Hachd al-Chaabi.
À quoi rime la présence militaire américaine en Irak ?
La visite inopinée et en catimini du président américain en Irak a suscité une vague de protestations anti-US parmi les Irakiens.
Dans la foulée, Misaq al-Hamidi, député du bloc parlementaire d’al-Fatah, a déclaré que les États-Unis avaient renforcé leur présence militaire en Irak depuis 2014.
« L’ambassade la plus grande qui existe en Irak appartient aux États-Unis. En plus, les Américains disposent de nombreuses bases militaires sur le sol irakien et personne ne peut ignorer cette réalité. À quoi servent les soldats US en Irak ? », a expliqué Misaq al-Hamidi.
Le député du bloc parlementaire d’al-Fatah a rappelé que la présence des militaires américains en Irak contredisait un pacte signé sous le mandat de l’ancien gouvernement qui prévoyait le départ des soldats US.