Le chef du Pentagone a quitté ses fonctions sur fond de désaccords avec Donald Trump.
Dans le cadre de la confusion, provoquée au sein de l’administration américaine par la décision inattendue de Donald Trump de retirer ses forces militaires du territoire syrien, le secrétaire à la Défense James Mattis s’est finalement décidé à démissionner.
Jeudi 20 décembre, Donald Trump a annoncé sur Twitter que le chef du Pentagone quitterait ses fonctions en février.
....equipment. General Mattis was a great help to me in getting allies and other countries to pay their share of military obligations. A new Secretary of Defense will be named shortly. I greatly thank Jim for his service!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) December 20, 2018
« Le général Jim Mattis prendra sa retraite, avec distinction, à la fin du mois de février, après avoir exercé les fonctions de secrétaire à la Défense pendant deux ans. Pendant le mandat de Jim, d’énormes progrès ont été réalisés, notamment en ce qui concerne l’achat de nouveaux armements. Le général Mattis m'a beaucoup aidé à pousser les alliés et les autres pays à s'acquitter de leurs obligations militaires. Un nouveau secrétaire à la Défense sera nommé prochainement. Je remercie beaucoup Jim pour ses services ! »
Le général Mattis et Donald Trump avaient de profondes divergences quant à la façon dont le président américain abordait les affaires internationales y compris sur le retrait des troupes américaines du territoire syrien et sur la diminution du nombre des forces US en Afghanistan. Les deux décisions sont contestées par les responsables du Pentagone et ceux de la politique étrangère de l’administration américaine.
Dans sa lettre de démission, le 26ème secrétaire à la Défense des États-Unis a écrit que le président américain avait le droit d’avoir un secrétaire à la Défense qui partageait plus ses idées que lui.
« Il faut que nous adoptions une position sans ambiguïté dans notre approche envers les pays dont les intérêts stratégiques sont de plus en plus opposés aux nôtres », a-t-il ajouté en faisant allusion à la Russie et à la Chine.
Presque 62% des responsables de haut niveau de l’administration américaine ont quitté leur poste depuis l’entrée en fonction de Donald Trump. 10 membres du cabinet ont démissionné ou ont été destitués, un nombre qui équivaut à celui des responsables qui ont changé durant les huit années de la présidence Obama.