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Trois scénario d'un conflit marine française contre la Russie, la Chine, la Résistance

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des marins français. ©IFRAP

À mesure que la tension sociale monte en France et que les "Gilets jaunes" posent des revendications politiques bien précises, le front atlantiste au pouvoir à l'Élysée dévoilent une stratégie de "défense nationale" bien contraire aux intérêts des Français. Cette stratégie est sinophobe, largement russo-incompatible et plutôt hostile à l'axe de la Résistance. En effet, c'est une stratégie qui cadre bien avec les diktats de Washington.   

Selon le site d'information Opex360, lors de ses derniers passages devant les commissions parlementaires, le chef d’état-major de la Marine nationale française, l’amiral Christophe Prazuck a promis un « durcissement » des opérations navales françaises à travers le monde. 

L'amiral a évoqué la situation en "Méditerranée orientale" où la flotte russe est mobilisée contre les États-Unis et leurs alliés de l'OTAN ou encore celui du détroit de Bab el-Mandeb où la France s'est engagée, en dépit de son discours officiel, dans des combats contre les forces yéménites et aux côtés de Riyad. Selon le commandant français, les "acteurs non-étatiques", et on en convient qu'il fait allusion à Ansarallah, "s’ils sont pourvus de missiles anti-navires, peuvent avoir recours à des moyens « asymétriques », comme des embarcations chargées d’explosifs". 

Le chef militaire s'exprimait en effet lors d’une audition menée par des députés français et britanniques pour les besoins d’un rapport sur l’avenir des missiles anti-navires. L’amiral Prazuck s’est fait plus précis en allant même jusqu'à donner les trois scénarios auxquels la Marine française pourrait être confrontée : 

Le premier scénario renvoie à l’offensive US/France/Grande-Bretagne contre la Syrie, menée sous un faux prétexte en avril dernier et qui a tourné au fiasco, mettant en lumière les failles du système balistique français. Les failles que certains experts ont mis sur le compte d'une volonté américaine de faire nuire à la France et à son marché d'armement.

« L’adversaire se trouve à terre, et l’on souhaite atteindre des usines chimiques installées très loin à l’intérieur des terres. Ces usines peuvent être défendues par des systèmes anti-missiles de très longue portée, puis de moyenne et de courte portées. Pour atteindre ces cibles, vous pouvez commencer par employer des armes dites SEAD [suppression of enemy air defence] afin de détruire les systèmes radars avant de pénétrer dans le chemin ainsi ouvert jusqu’à la cible finale. On commence par détruire les radars puis, grâce à des missiles furtifs, à des missiles volants extrêmement bas ou à des missiles très rapides, on atteint la cible finale », a expliqué le commandant. Ce discours bien menaçant trace en effet les grandes lignes d'un plan de guerre à venir, un plan qui se préparerait, en Méditerranée face à la Syrie et ses alliés.  

Mais la France atlantiste ne semble pas vouloir en rester là. Elle prépare aussi sa "guerre" contre la Chine. C'est ainsi que l'autre scénario décrit par l'amiral Prazuck promet le combat en haute-mer : « Un tel scénario redevient plausible au regard des efforts intenses de certains pays émergents pour se doter d’une marine qui puisse concurrencer les marines européennes ou américaines. La Chine est dans ce cas puisque, justement, elle fait partie de ces « puissances émergentes à même de construire l’équivalent de la marine française tous les quatre ans, et dotées de capacités offensives susceptibles de remettre en cause la souveraineté de certains espaces maritimes, ou la sécurité de lignes de communications essentielles au ravitaillement de l’Europe ». 

Et qu'en est-il du dernier scénario? 

Le dernier scénario envisagé par l’amiral Prazuck est « mixte ». « Imaginons une flotte déployée au large d’une côte, suffisamment éloignée pour ne pas être sous la menace de missiles lancés depuis la terre. Le pays concerné enverra alors des petits bateaux équipés de missiles anti-navires afin de frapper au large. Dans ce cas, il faudra être en mesure de se défendre en détruisant ces petits navires ». 

Que cherche la France? déclencher une guerre navale contre la Russie en Méditerranée orientale avant d'envoyer ses navires de guerre en océan indien faire face à la Chine? Possible. Mais ce n'est pas tout. L'amiral Prazuck promet d'autres surprises au peuple français qui en a assez des diktats de l'OTAN : la France serait-il prête à s'impliquer directement dans un scénario de guerre opposant les USA à l'Iran? Après tout, le détroit d'Hormuz où les États-Unis ne cessent de menacer les intérêts iraniens, est l'un des points les plus névralgiques et tendu du monde et ce que dit l'amiral Prazuck sur des "bateaux équipés de missiles " ressemble fort à un face-à-face l'US Navy/Iran. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV