L’ancien ambassadeur de la République islamique d’Iran en Jordanie a estimé que l’attaque au missile de Washington, de Londres et de Paris contre la Syrie visait à empêcher la libération entière de la Ghouta orientale et à modifier le rapport de forces dans cette région stratégique.
Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont attaqué la Syrie en se référant à des documents non authentiques censés prouver l’utilisation d’armes chimiques par l’armée syrienne à Douma. L’attaque a provoqué une réaction indignée de l’Organisation des Nations unies ainsi que de l’Iran et de la Russie, largement impliqués dans la lutte contre le terrorisme en Syrie.
Pour Moscou et Téhéran, « cette attaque tripartite menée sur la base de preuves infondées pourrait compliquer la situation en Syrie et saper tous les efforts destinés à régler la crise ».
Dans la foulée, le Leader de la Révolution islamique d’Iran a déclaré, lors d’une rencontre avec bon nombre de responsables d’État, que cette attaque constituait une agression flagrante. Il a, de même, souligné que le comportement des États-Unis s’expliquait par leurs échecs ainsi que ceux de leurs alliés dans la région.
Dans une interview exclusive accordée à l’agence de presse iranienne Iqna, l’ancien ambassadeur de la République islamique d’Iran en Jordanie, actuellement analyste des questions internationales, Ahmad Dastmalchian, a brossé un tableau des objectifs que suivaient les États-Unis, le Royaume-Uni et la France dans leur agression militaire contre la Syrie.
« Cette frappe tripartite visait à empêcher la libération entière de la Ghouta orientale et à déséquilibrer les rapports de force dans cette banlieue stratégique de Damas. Washington, Londres et Paris voulaient en effet barrer la route à la percée des forces de Bachar al-Assad. De plus, ce trio comptait montrer une image à l’opposé des résultats positifs de la conférence d’Istanbul. Cependant, le complot s’est heurté à la vive réaction de l’opinion publique dans la région et à l’intérieur des États-Unis, et il a été étouffé dans l’œuf. Il ne faut pas oublier que le président américain Donald Trump avait déjà obligé l’Arabie saoudite à financer cette attaque », a indiqué M. Dastmalchian.