Dans la nuit du 29 au 30 novembre, l’armée du régime israélien a attaqué plusieurs sites dans le sud de la Syrie à coup de missiles LORA. Quatre jours plutôt, les terroristes retranchés à Idlib menaient une attaque chimique contre les localités d'Alep contrôlée par l'armée syrienne. Le 3 décembre les États-Unis visaient une base de l'armée syrienne à Homs. S'agit-il d'attaques séparées ou d'une action guerre collective et préméditée?
Cette attaque militaire israélienne contre le Sud syrien a été synchronisée minutieusement avec les agissements des terroristes dans le Nord. Autrement dit, Israël est intervenu directement en soutien des organisations terroristes qui ont procédé, quant à eux, à l’usage des substances chimiques et du chlore à Alep.
En effet, les Américains, présents dans l'est et le nord-est de la Syrie, ont bien activé leurs "proxies" face aux trois composantes de l'axe anti-atlantiste que sont l'armée syrienne, la Résistance et la Russie : les groupes terroristes soutenus par la Turquie agissent à Idlib, à Lattaquié et à Alep au prix de la violation répétitive des accords de désescalade à Sotchi et à Astana et défiant de la sorte de la Russie; Ce même défi a aussi été lancé par Israël à la Russie quand l'armée israélienne a pris pour cible le sud syrien le 29 novembre, sous prétexte d'avoir à abattre les "bases iraniennes" mais en réalité pour la simple et bonne raison de mettre au défi les batteries de missiles S-300 syriens et partant donc la Russie.
Ainsi tout est coordonnée : les États-Unis et le régime israélien aidés, un peu par leur allié turc, profitent des événements qui se produisent dans les provinces du nord de la Syrie. Et ce fut le cas pour l'attaque américaine du 3 décembre contre la base de l'armée syrienne à Homs. Israël et la Turquie agissent sciemment pour que les Etats-Unis s'installent durablement sur la rive est de l'Euphrate. Le but de Washington est de consolider ses positions sur le terrain pour rester actif au cœur des événements. Les dirigeants américains et leurs alliés israéliens savent désormais qu’il n’y aura pas une victoire significative pour leurs alliés sur le terrain, ils essaient donc de retarder seulement la victoire des forces syriennes et de leurs alliés. Pour le faire, la Maison-Blanche compte sur les opérations israéliennes, les activités des organisations terroristes et de celles de leurs alliés au sein des FDS (Forces démocratiques syriennes) pour empêcher l’armée syrienne d’entamer ses opérations de libération d'Ildib (nord) et l’est de l’Euphrate (est). Mais dans tout ceci, il y a un risque, celui d'un conflit majeur qui finirait par opposer frontalement les USA à la Russie mais aussi à l'Iran.