L’Arabie saoudite a renoncé sous la pression des États-Unis à l’achat du système de défense antimissile russe S-400, a annoncé un responsable militaire russe.
Konstantin Sivkov, expert militaire et membre correspondant de l’Académie russe des sciences des missiles et de l’artillerie, a indiqué que les Saoudiens s’étaient dits intéressés par ce système, mais étaient réticents à poursuivre les pourparlers en raison de la pression constante des États-Unis.
La Turquie, qui a également commandé des S-400, subit des pressions de Washington pour renoncer au contrat avec Moscou, mais Ankara souhaite toujours acquérir ce système, a-t-il ajouté.
Concernant la volonté du Qatar d’acquérir des batteries antiaériennes S-400, le responsable russe a affirmé que cela n’était pas très intéressant pour le Qatar.
« À mon avis, étant donné la faible superficie du Qatar, il est seulement possible d’installer une seule batterie dans ce pays, ce qui signifie qu’une grande partie du territoire saoudien, en particulier ses bases militaires, serait couvert par ce système », a souligné l’expert militaire russe.
Selon un article paru le vendredi 1er juin dans le quotidien Le Monde, dans une lettre envoyée au président français Emmanuel Macron, l’Arabie saoudite menace de lancer une « action militaire » contre le Qatar, si ce dernier acquiert, comme il en a exprimé l’intention, le système de défense antiaérienne russe S-400.
L’ambassadeur du Qatar à Moscou, Fahad Bin Mohamed al-Attiyah, avait affirmé, en janvier, que son pays entendait se doter du système de missiles sol-air russe S-400, considéré comme l’un des plus performants au monde, précisant que les tractations avec le Kremlin étaient arrivées à un « stade avancé ».