Les Unités de protection du peuple (YPG) ont annoncé ce mardi 5 juin avoir retiré leurs forces de Manbij en Syrie.
Les Unités de protection du peuple (YPG) disent avoir retiré leurs conseillers militaires de Manbij, ville syrienne du gouvernorat d’Alep, chef-lieu du district homonyme, située à environ 30 km à l’ouest de l’Euphrate, rapporte l’agence de presse Fars News.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavusoglu, a affirmé le lundi 4 juin que la Turquie avait réussi un progrès considérable dans les concertations avec la partie américaine au sujet de la situation des paramilitaires kurdes à Manbij.
Après une rencontre avec le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavusoglu, a affirmé qu’un accord avait été trouvé lors de cette rencontre dans le sens du retrait des YPG de Manbij, et d’ajouter qu’Ankara s’attendait à ce que des pas importants soient prochainement franchis dans ce sens.
Le ministre turc a qualifié de très constructive la rencontre avec son homologue américain et précisé que la mise en application de la feuille de route turco-américaine pourrait marquer un tournant dans les relations entre les deux pays.
Le 3 juin, Çavusoglu avait affirmé que si la feuille de route sur laquelle s’étaient entendus la Turquie et les États-Unis au sujet de Manbij était mise à exécution, cette mesure aurait certes des impacts sur d’autres zones contrôlées par les Kurdes.
Il y a quelques jours de cela, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem, s’est exprimé sur la feuille de route turco-américaine concernant Manbij.
« Nous voyons en Turquie un ennemi qui a commis une agression contre notre territoire. Ni la Turquie ni les États-Unis n’ont le droit de négocier sur une ville de Syrie », a souligné le chef de la diplomatie syrienne.
Il a réitéré la responsabilité du gouvernement syrien de s’évertuer à libérer le moindre recoin du territoire syrien suivant, bien évidemment, des priorités prédéfinies.
« Tout accord turco-américain ou franco-américain est condamné et considéré comme une atteinte à la souveraineté syrienne », a-t-il ajouté.