En réaction aux propos tenus, jeudi 31 mai, par le président syrien, Kino Gabrielle, le porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par les États-Unis, a déclaré que le recours à la force n’apporterait pas ses fruits.
« L’option militaire à l’encontre des FDS aura pour résultat la destruction plus massive du pays et l’aggravation des problèmes du peuple», a-t-il réitéré.
Dans une interview accordée jeudi à la chaîne de télévision Russia Today, Bachar al-Assad s’est penché sur la libération des localités syriennes dont se sont emparées les FDS : « Nous avons deux options devant nous pour résoudre le problème avec les FDS : primo, le dialogue et secundo, le recours à la force… En cas d’échec des négociations, nous libérerons nos territoires par la force. Nous n’avons pas d’autre choix. »
Entre temps, des milliers de citoyens syriens ont organisé une manifestation dans la région d’al-Rumaïla à Raqqa et réclamé haut et fort le retrait des FDS de cette localité.
Les habitants d’al-Rumaïla et d’al-Meshlab, deux districts de l’est et du nord-est de Raqqa, ont aussi défilé, le mardi 29 mai, dans les rues, et exigé le retrait des FDS de Raqqa et la prise en charge de la gestion de la ville par des élus locaux.
De même, la situation est agitée dans cette ville. Les affrontements font rage entre les FDS et un groupe baptisé « Brigade des révolutionnaires de Raqqa ».
Les forces de l’armée syrienne ont réussi à reprendre plus de 60% du territoire syrien aux terroristes.
Le département d’État américain a déjà annoncé sa décision de constituer une nouvelle « Force de sécurité frontalière », composée de 30 000 hommes, pour contrôler les frontières séparant la Syrie de la Turquie et de la vallée de l’Euphrate.
La Turquie a fulminé le 14 janvier contre la décision des États-Unis de coopérer avec les FDS pour la création de la Force. Ayant déjà déployé des contingents militaires en Syrie (opération Bouclier de l’Euphrate), elle a menacé d’acheminer davantage de soldats sur le territoire syrien, en réaction à la nouvelle décision de la coalition américaine.
Ankara a lancé, le 20 janvier, de l’année en cours l’opération militaire baptisée « Rameau d’olivier » contre les forces kurdes des YPG, branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), dans l’objectif de chasser ces derniers de l’enclave syrienne d’Afrin.
Cette expédition a eu lieu après que les États-Unis ont annoncé la création d'une Force de sécurité de 30 000 Kurdes dans le nord de la Syrie.