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Les forces françaises n'aident pas les FDS: elles se battent sous leur label

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats français en mission à l'étranger. ©AFP/Illustration

Pourquoi les États-Unis ont frappé le jeudi 24 mai au matin les positions de l'armée syrienne ? Certaines sources affirment que les officiers occidentaux agissant sous pavillon des "FDS" allaient se faire capturer par l'armée syrienne et ses alliés, quand la frappe a eu lieu.

Ceci mène les analystes à bien observer les agissements de ces derniers jours du camp atlantiste dans la richissime province pétrolifère de l'est syrien. Les FDS, un conglomérat supposément kurdo-arabe sert en effet de couverture aux opérations des militaires américains, français et britanniques et hollandais dans cette province ultra sensible, puisque limitrophe à l'Irak et à la Jordanie. Le commandement des opérations se trouve à al-Tanf, ce village occupée par les Américains qui y ont bâti leur CentCom dès l'accession au pouvoir de Donald Trump. 

L'OSDC, source proche du MI6 britannique et qui se dit le porte-parole de l'opposition syrienne, a fait part mardi de la "récente opération des Forces démocratiques syriennes (FDS) à l’est de Deir ez-Zor". L'ONG reconnaît d'ailleurs le rôle direct joué par les officiers américains et français dans ces opérations qui ont abouti à la prise quasi totale de la rive orientale de l'Euphrate. 

Des frappes menées par l’aviation franco-américaine contre de supposées positions de Daech dans ces localités n'ont été en réalité que de purs spectacles, les avions occidentaux ayant surtout pour mission de localiser les positions de l'armée syrienne et de ses alliés au nom de la lutte contre Daech.  

Ayant été dans leur quasi totalité absorbé par les FDS, Daech n'existe presque plus ni à al-Cha’afa, ni à Hajin et ni à al-Soussah, soit des régions où les Forces démocratiques syriennes disent lutter contre l'organisation terroriste. L'OSDH prétend que 65 cerveaux de Daech, à majorité irakienne, ont été localisés à Hajin, à l’est de l’Euphrate. Or, ce sont justement ces mêmes chefs terroristes que les Américains ont héliportés et héliportent toujours des régions bien précises à travers le territoire syrien.

Mais que fait la France dans tout cela ?

Ce sont les sources proches des Kurdes syriens qui ont révélé le rôle majeur joué par la France sur le terrain des combats en Syrie. Non seulement dans le nord-est kurdophone, mais aussi dans l'est syrien.

À Deir ez-Zor où les Américains viennent de bombarder les positions de l'armée syrienne en soutien à une offensive-éclair des terroristes de Daech, ces derniers bénéficient des batteries d'artillerie lourde de l'armée française. 

Selon Eldorar Alshamia, site proche des terroristes takfiristes, c'est un véritable branle-bas de combat : les forces françaises qui agissent sous le masque des FDS ont procédé à la construction des postes de contrôle frontaliers sur les frontières avec l'Irak. Elles ont aussi bâti des remparts, des tours de surveillance en béton. Et c'est là qu'on voit les traces du cimentier Lafarge. Ces tours de surveillances se situent à Baghuz, que contrôlent les Kurdes et qui n'est pas trop loin des positions des Hachd al-Chaabi en Irak. Les artilleries lourdes françaises sont positionnées dans ce même village, prêtes à tirer. 

La France de Macron a déployé des troupes à Manbij, Kobané, Raqqa, Hassaké et Aïn Issa. Mais ce ne sera sans doute pas dans ces régions que la grosse confrontation aura lieu. La vraie guerre se déroulera sur les frontières syro-irakiennes. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV