La Turquie, l’Iran et la Russie sont en train de trouver un accord en vertu duquel un tiers de la province d’Idlib serait remis à l’armée syrienne et à ses alliés.
Selon le site internet libanais Lebanon 24, cet accord commun aura pour but d’ouvrir l’autoroute Damas/Alep et de la sécuriser, notamment la partie qui passe par la province d’Idlib, la sécurité d’autres secteurs étant assurée après la prise de contrôle par l’armée syrienne du nord de Homs.
Pour assurer la sécurité de l’autoroute Damas/Alep, il faudrait que les groupes terroristes se retirent de l’ouest du chemin de fer d’Idlib et se rendent vers l’ouest de l’autoroute Idlib/Alep.
« Les postes de contrôle turcs installés actuellement à l’ouest du chemin de fer d’Idlib seront transférés vers l’ouest de l’autoroute Damas/Alep. C’est ainsi qu’une zone longue de 10 km à l’ouest de l’autoroute sera complètement sécurisée et que les forces militaires syriennes contrôleront entièrement les principales voies de communication de la Syrie reliant diverses provinces du pays », a écrit le site Lebanon 24 citant ses propres sources en Syrie.
En mars 2015, 14 000 renforts terroristes équipés et formés en Turquie ont lancé une vaste offensive et occupé la province d’Idlib dans le nord de la Syrie. Seuls les deux villages chiites de Foua et Kefraya ont résisté et ne sont pas tombés aux mains des terroristes. Environ 98 % de la province d’Idlib se trouvent sous l’occupation des groupes terroristes et de l’armée turque.
En février 2018, l’armée syrienne est parvenue à libérer le Qalamoun oriental. Le mois dernier, elle a pris le contrôle de Douma et de tous les secteurs de la Ghouta orientale ainsi que certaines localités du nord de Homs. Ces derniers jours, elle est en train de libérer le dernier bastion de Daech dans le camp de Yarmouk au sud de Damas.
Tous ces acquis ont permis, étape par étape, à l’armée syrienne de rassembler des effectifs plus importants sur un même front ; c’est pourquoi elle se concentre désormais sur les provinces d’Idlib et de Deraa.