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Paris, Londres et Berlin font front uni contre Washington

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président français Emmanuel Macron (à gauche), la Première ministre britannique Theresa May (C) et la chancelière allemande Angela Merkel se parlent en marge d’un sommet de l’UE à Sofia, le 17 mai 2018. ©AFP

Les dirigeants français, allemand et britannique se retrouvent mercredi soir en Bulgarie pour définir une réponse collective de l’UE face aux mesures de Donald Trump sur le nucléaire iranien.

Le président français, Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel et la Première ministre britannique Theresa May, en publiant un communiqué commun, se sont mis d’accord sur le maintien du Plan global d’action conjoint (PGAC). Ils ont cependant affirmé leur volonté pour contrer le programme balistique iranien et la présence de Téhéran dans la région.

Les dirigeants des trois pays ont déclaré que « l’Iran devrait continuer à remplir ses obligations conformément à l’accord nucléaire », a indiqué le communiqué.

Conformément à l’accord signé en 2015 entre l’Iran et les 5+1, l’Iran a limité le niveau et le volume de l’enrichissement de son uranium et accepté le protocole additionnel et, partant, l’inspection de ses installations nucléaires. En contrepartie, l’Union européenne et les États-Unis auraient dû annuler leurs sanctions contre l’Iran, engagement qui n’a été accompli qu’en partie.

« Les dirigeants [des trois pays] ont souligné leurs préoccupations concernant le programme de missiles balistiques de l’Iran et ses activités régionales, ce qui a clairement contribué à l’instabilité de ses voisins », a conclu le communiqué commun du trio.

En dépit des prétentions de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni, pour le moment aucune garantie n’a été donnée à l’Iran pour l’assurer de ses intérêts dans le cadre du PGAC. Il semble que l’Europe n’a pas ni le pouvoir ni la volonté de faire face à Washington sur les sanctions imposées contre l’Iran. Dans ce contexte, les Européens, qui n’ont pas encore assuré l’Iran de la préservation de ses intérêts, proposent de négocier le pouvoir défensif et la présence militaire de l’Iran au Moyen-Orient, ce que l’Iran rejette catégoriquement.

http://www.presstv.com/DetailFr/2017/10/01/537112/USA-rapport-de-la-Fondation-Carnegie-sur-le-Plan-global-daction-conjoint

Les experts estiment que l’objectif suivi par Paris, Londres et Berlin est de donner des promesses à l’Iran pour encourager Téhéran à continuer à accomplir ses engagements dans le cadre du PGAC sans que l’Iran bénéficie des retombées économiques de l’accord nucléaire après le retrait US.

Emmanuel Macron a défendu ce jeudi la souveraineté économique des entreprises européennes en Iran, appelant l’UE à les protéger face aux sanctions américaines qui seront imposées à Téhéran en lien avec le dossier sur le nucléaire.

Par ailleurs, le président du Conseil européen, Donald Tusk critique le retrait américain de l’accord nucléaire iranien et a dit : « Lorsqu’on regarde les dernières décisions du président [américain], on pourrait même se dire qu’avec de tels amis, pas besoin d’ennemis. Mais honnêtement, l’Europe devrait être reconnaissante envers le président Trump car, grâce à lui, toutes nos illusions ont disparu. »

Lire aussi : Merkel : l’Europe ne peut plus compter sur les États-Unis pour la « protéger »

Cependant, la chancelière allemande Angela Merkel indique qu’il ne sera pas possible d’offrir une compensation de grande envergure aux entreprises européennes touchées par les sanctions américaines sur le programme nucléaire. Elle a déclaré : « Nous pouvons voir si nous pouvons donner un certain soulagement aux petites et moyennes entreprises. Quant à la compensation complète de toutes les entreprises pour de telles mesures par les États-Unis, je pense que nous ne pouvons pas et ne devons pas nous faire d’illusions. »

Téhéran a à maintes reprises affirmé son opposition à la renégociation de l’accord nucléaire et, suite au retrait US du PGAC, a accordé un délai de 60 jours aux autres signataires de l’accord pour garantir les intérêts économiques de l’Iran.

Lire aussi : Impacts du retrait US du PGAC sur les négociations avec Pyaongyang

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV