La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a abordé, lors de sa conférence de presse hebdomadaire, divers sujets dont les crises syrienne et yéménite.
Selon l’agence de presse iranienne Fars, Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, a souligné, ce vendredi 2 mars, qu’il n’existait aucune preuve de l’emploi par l’armée syrienne d’armes chimiques.
Affichant la vive préoccupation de son pays quant à la situation prévalant à Raqqa, elle a déclaré : « Les habitants pacifistes de cette ville, qui ont été encerclés pendant un an, ont connu une destruction systématique. »
Plus loin dans ses propos, elle a demandé pourquoi on ne disait rien sur l’encerclement de Raqqa, en disant que tout au long des mois de siège, la province de Raqqa avait été entièrement détruite.
Critiquant les tergiversations de la coalition américaine en Syrie, la diplomate russe a affirmé que les États-Unis, qui avaient déployé leurs troupes à l’est de l’Euphrate tout en violant la souveraineté syrienne, ne permettaient pas que l’armée syrienne et les aides humanitaires puissent y avoir accès.
Rejetant les accusations sans fondement faisant état de l’utilisation d’armes chimiques par le gouvernement syrien, elle a indiqué : « Malgré les accusations explicites du secrétaire américain à la Défense James Mattis, il n’existe aucun document prouvant une quelconque utilisation d’armes chimiques par Damas. »
En allusion à la découverte d’armes de fabrication israélienne chez les opposants armés syriens, la porte-parole de la diplomatie russe a précisé que son pays s’inquiétait des mesures prises par la coalition américaine en Syrie, dont le refus de l’acheminement des aides humanitaires vers le camp de Rukban et la violation de la résolution 2401 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Tout en réfutant les accusations anti-iraniennes et anti-russes concernant la violation de la trêve en Syrie, elle a affirmé que la résolution 2401 ne pourrait être appliquée qu’en prenant des mesures fermes, et non en accusant injustement le gouvernement légitime syrien, l’Iran et la Russie d’avoir violé les résolutions 2254, 2268 et 2401.
Répondant à la question d’un journaliste occidental sur la situation préoccupante des enfants syriens, la responsable russe a déclaré : « Est-ce que quelqu’un en Occident se souvient des enfants yéménites et se pose des questions sur leur sort ? La Russie, quant à elle, aide les enfants syriens à l’intérieur et à l’extérieur de la Syrie. »
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait déjà qualifié « d’allégations absurdes » les accusations portées contre le gouvernement de Bachar al-Assad par les États-Unis.
« Washington et ses alliés se servent simplement d’allégations sans fondement d’un usage d’armes toxiques par Damas comme d’un instrument pour orchestrer une campagne politique antisyrienne », avait-il dit.
Auparavant, le ministère russe de la Défense avait annoncé le lancement du quatrième tour de la trêve humanitaire dans la Ghouta orientale près de Damas, tout en mettant en garde Washington contre ses accusations sans fondement contre Damas.