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Washington veut frapper la Syrie sous prétexte de l'usage des armes chimiques

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le destroyer doté de missiles guidés de classe Arleigh Burke USS Ross tire un missile de croisière Tomahawk depuis la Méditerranée vers la ville syrienne de Homs, le 7 avril 2017. ©Navy photo

Le célèbre écrivain et journaliste du monde arabe Abdel Bari Atwan s’est penché dans un récent article sur les dernières évolutions en Syrie et les nouvelles menaces des États-Unis formulées à l’encontre de Damas.

Le rédacteur en chef du journal Rai al-Youm écrit que dès le début de la crise syrienne, chaque fois que les États-Unis se voient mis en échec en Syrie, ils prétextent l’existence d’armes chimiques pour frapper les positions de l’armée syrienne.

Le secrétaire américain à la Défense James Mattis s’est dit préoccupé, le vendredi 2 février, par le fait que « le gaz sarin ait été récemment utilisé en Syrie ».

Auparavant, il avait dit que « le gouvernement de Bachar al-Assad » et Daech ne cessait d’utiliser des armes chimiques et que l’administration Trump n’écartait aucune option contre eux.

Ce qui est dangereux, c’est que le gouvernement américain mette le gouvernement syrien et Daech dans le même sac, épargnant les autres groupes armés de toute accusation.  

Les États-Unis ont appliqué le même scénario en avril 2017 et frappé l’aéroport militaire de Shayrat dans la province syrienne de Homs par 59 missiles de croisière Tomahawk, et ce sous prétexte qu’un avion syrien aurait largué des bombes contenant du gaz sarin à Khan Cheikhoun.

Après, Khan Cheikhoun, on parle cette fois-ci de la Ghouta orientale, dont certaines parties sont encore occupées par des groupes terroristes armés qui s’affrontent sans cesse pour étendre leur zone d’influence. Elles se servent de plates-formes pour tirer des roquettes et obus de mortier en direction de Damas, capitale syrienne.

La question qui se pose maintenant est de savoir quelles sont les raisons qui amènent les forces syriennes à avoir recours à des armes chimiques dans cette région, et ce alors qu’elles savent très bien que l’emploi de ces armes provoquera une violente riposte américaine, au moment où les choses avancent en faveur du gouvernement syrien et de ses alliés sur tous les fronts, que la Syrie est en voie de rémission et qu’elle franchit des pas rapides vers la stabilité et la reconstruction.

Sur fond de l’échec du plan américain en Syrie face à son rival russe, on s’attend à ce que les États-Unis trouvent des prétextes et préparent de faux documents pour frapper un endroit particulier en Syrie dans les jours ou les mois qui viennent.

Washington a tenté d’entraver la Conférence du Congrès du dialogue national syrien à Sotchi, mais en vain ; il a tout fait pour enrayer l’avancée des forces de l’armée syrienne dans la province d’Idlib, mais il a encore échoué. Il s’est efforcé d’empêcher l’éclatement d’une guerre entre son ancien allié, la Turquie, et ses nouveaux alliés, les Kurdes, mais sans résultat. Maintenant, pour redorer son blason politique et militaire, il n’a d’autre choix que de lancer une attaque militaire contre « une région particulière » en Syrie, ce qui sera encore un fiasco. On le verra…

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV