« Hier, samedi, a été la pire journée pour l’armée turque depuis qu’elle a lancé son opération militaire dans l’enclave d’Afrin au nord de la Syrie, puisque sept soldats turcs ont été tués dont cinq dans des attaques des Unités de protection du peuple (YPG) contre leur char », a écrit le journal Rai al-Youm.
L’armée turque a publié un communiqué dans lequel elle a confirmé ces pertes, ajoutant qu’un char avait été ciblé suite à quoi cinq militaires à son bord avaient été tués. Cela intervient alors que dans son précédent communiqué, l’armée turque avait seulement confirmé la mort d’un soldat turc.
Elle avait également souligné qu’un autre militaire turc avait péri dans des affrontements du samedi 3 février à Afrin et qu’un autre dans une attaque contre la ville frontalière de Kilis.
Ce chiffre constitue le plus important bilan des pertes de l’armée turque depuis le lancement de l’opération baptisée « Rameau d’olivier », le 20 janvier, contre les miliciens kurdes. Ainsi, le nombre de militaires turcs tués à Afrin s’élèverait à 14 morts.
L’armée turque a également annoncé qu’au moins 60 soldats avaient été blessés dans le nord de la Syrie.
Le communiqué ajoute qu’environ 900 éléments des YPG et d’autres groupes kurdes qui leur sont liés ont été tués.
Par ailleurs, alors que le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé, lors d’un déplacement à Bitlis, que l’armée turque avançait vers la ville d’Afrin, les Unités des YPG ont déclaré avoir repris à l’armée turque et aux groupes armés syriens soutenus par Ankara, le village de Bulbul dans le nord d’Afrin et repoussé leur offensive contre le village de Hammam, dans la banlieue de Jandaris.
Après l’échec de l’armée turque et des terroristes à sa solde à poursuivre leur avancée vers la ville, Jandaris et sa banlieue ont été, violemment, pilonnés par des forces turques.
Selon le journal Rai al-Youm, l’armée turque tente d’éviter une guerre à long terme à Afrin, car la guerre comme elle se poursuit et comme ce qui s’est passé samedi 3 février, changera tout et conduira l’armée turque dans un bourbier dont Erdogan devra payer le prix à la veille des élections, d’autant plus que le président turc avait promis que l’opération d’occupation d’Afrin serait rapide et temporaire.