La secrétaire générale adjointe de l'Otan a déclaré que la communication restait la seule voie pour empêcher une confrontation entre les États-Unis et la Turquie en Syrie. En coulisse, certaines sources croient plutôt qu'il s'agit d'un coup de bluff pour que la Turquie puisse justifier sa progression en territoire syrien.
Interviewée, le vendredi 26 janvier, par le site web allemand Deutsche Welle, la secrétaire générale adjointe de l'Otan Rose Gottemoeller s'est exprimée au sujet de sa récente visite à Ankara: "Tout le monde était très conscient de ce qui se passait sur le terrain à Afrin. J'ai constaté une très bonne transparence de la part du ministère turc de la Défense. En fait, j'y ai été informée de l'opération et le flux d'information était très bon. Donc, en termes d'interaction avec l'Otan, c'était transparent, professionnel et très correct".
Interrogée pour savoir si les conflits à Afrin pourront se transformer en une confrontation directe entre les États-Unis et la Turquie, Rose Gottemoeller a répondu: "Tous les alliés de l'Otan ont toujours lutté contre les menaces terroristes au cours des dernières années mais la Turquie a connu le plus grand nombre d'attaques sur son territoire. Les Turcs ont donc des préoccupations légitimes en matière de sécurité. Mais l'autre message que tient encore à répéter est que l'Otan, en tant qu'une institution, défend les règles du droit international et que les attaques doivent, par conséquent, être proportionnées, veillant à éviter les pertes civiles. En plus, les attaques devront avoir une portée et une durée limitées."
Dans une autre partie de son interview, la secrétaire générale adjointe de l'Otan a déclaré que plusieurs idées avaient été avancées comme la création d'un refuge ou d'une zone tampon.
"Ce matin, j'ai lu dans la presse que le Pentagone envisageait, lui aussi, des idées de ce genre. Et le point que je trouve très intéressant est que Washington et Ankara s'intéressent à travailler ensemble. C'est la meilleure solution. Je pense qu'il est très important que les militaires aient de si bonnes communications 24 heures sur 24, qu'ils restent en contact permanent et qu'ils travaillent ensemble pour essayer de trouver des solutions", a-t-elle ajouté.
Elle a indiqué que les militaires des deux parties risquaient de s'engager dans des conflits mais "ce qui semble actuellement se passer c'est que les deux parties gardent les lignes de communication ouvertes pour qu'elles ne tombent finalement pas dans une situation de conflit".