Le directeur général de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a averti que le blocage par Israël de l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza pousse le territoire côtier vers une crise alimentaire grave.
« Cela fait trois semaines que les autorités israéliennes ont interdit l’entrée de fournitures à Gaza. Pas de nourriture, pas de médicaments, pas d’eau, pas de carburant », a écrit Philippe Lazzarini dans un message sur les réseaux sociaux.
« Il s’agit d’un siège plus restrictif et plus long que celui mis en place lors de la première phase de la guerre », a-t-il souligné.
Israël interdit l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza depuis le 4 mars, à la suite de l’expiration de la première phase d’un cessez-le-feu et d’un accord avec le mouvement de résistance Hamas sur l’échange de captifs israéliens contre des prisonniers palestiniens.
Lazzarini a souligné que la population de Gaza dépend des importations via les territoires occupés pour survivre.
« Chaque jour qui passe sans que l’aide humanitaire n’arrive signifie que davantage d’enfants se couchent le ventre vide, que les maladies se propagent et que les privations s’aggravent », a-t-il déploré.
« Chaque jour sans nourriture rapproche Gaza d’une crise alimentaire grave », a souligné le chef de l’UNRWA.
Lazzarini a décrit l’interdiction de l’aide comme une punition collective contre la population de Gaza, dont la grande majorité est composée d’enfants, de femmes et d’hommes ordinaires.
Il a appelé à la levée du siège et à l’acheminement de l’aide humanitaire et des fournitures commerciales à Gaza « de manière ininterrompue et à grande échelle ».
Soutenu par les États-Unis et ses alliés occidentaux, Israël a lancé la guerre contre Gaza le 7 octobre 2023, après que le mouvement de résistance palestinien Hamas a mené l’opération Tempête d’Al-Aqsa contre le régime israélien en réponse à sa campagne d’oppression de plusieurs décennies contre les Palestiniens.
L’assaut sanglant du régime israélien sur Gaza a déjà fait au moins 50 021 morts parmi les Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et 113 274 blessés. Des milliers d’autres sont également portés disparus et présumés morts sous les décombres.
Le 21 novembre de l’année dernière, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre des Affaires militaires Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël est également confronté à une affaire de génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour sa guerre meurtrière dans la bande côtière sous blocus.