Selon un expert iranien des questions turques, Ahrar al-Cham, Falaq al-Cham, Jaïch al-Islam et Jaïch al-Fath sont fournis en armes et bénéficient d’un appui aérien de la Turquie et il semble en ce moment que ces quatre groupes sont entrés en conflit avec le Front al-Nosra.
En effet, Ali Ghaem Maghami a déclaré dans un entretien avec Tasnim News : « La Turquie a des échanges soutenus avec le Front al-Nosra. Ce groupe fait partie de l’organisation terroriste al-Qaïda. Les terroristes d’al-Nosra ont annoncé qu’ils ne faisaient aucune distinction entre les civils et les militaires. Une partie des frontières communes à la Turquie et à la Syrie est sous le contrôle du Front al-Nosra. Et comme l’armée syrienne a réalisé des avancées dans différentes régions, tous les groupes takfiristes se sont réunis à Idlib et actuellement le plus grand groupe terroriste à Idlib est celui d’al-Nosra. »
Ghaem Maghami a déclaré aussi que l’ASL et le Conseil national des opposants ont eu, selon les dires de Khaled Khouja, des coopérations soutenues avec le Front al-Nosra, en ajoutant que « le Front al-Nosra a quitté Alep après la victoire de l’armée syrienne dans celte province et les autres groupes takfiristes se sont eux aussi rendus à Idlib ».
En rappelant les aides fournies à l’ASL par Ankara et les Occidentaux, l’expert iranien a ainsi indiqué : « Idlib est actuellement sous la domination du Front al-Nosra. L’ASL est elle aussi soutenue par la Turquie, l’Arabie saoudite, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, mais leur QG principal est en Turquie. »
Ghaem Maghami a expliqué aussi que le front al-Nosra était composé de plusieurs groupuscules takfiristes : « Ahrar al-Cham, Falaq al-Cham, Jaïch al-Islam et Jaych al-Fath bénéficient de l’appui aérien et de l’aide en armement de la Turquie et il semble que ces groupes soient entrés en conflit avec le Front al-Nosra. »
En rappelant l’intervention des forces turques dans le nord-ouest de la Syrie et la réaction de Damas, l’expert iranien a affirmé : « Conformément aux résultats d’Astana 6, la Russie doit en tant que garante de l’armée syrienne, de l’Iran et du Hezbollah, rester en dehors d’Idlib. La Russie occupe la partie est d’Idlib et la Turquie, sa partie ouest. Le centre d’Idlib est aux mains du Front al-Nosra. »