Le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé vendredi son intention de vendre du pétrole et autres matières premières ou métaux en devises autres que le dollar.
"J'ai décidé de commencer à vendre pétrole, gaz, or et autres produits en de nouvelles devises, dont le yuan chinois, le yen japonais, le rouble russe ou la roupie indienne, entre autres", a déclaré le chef d'État vénézuélien, dans un entretien à la télévision.
"Une économie libérée du système impérialiste américain est possible", a-t-il insisté.
Les dernières sanctions américaines visant le régime de Caracas interdisent aux banques américaines de commercialiser de nouveaux bons du trésor émis par le gouvernement vénézuélien ou la compagnie pétrolière publique vénézuélienne PDVSA.
Cela afin de "priver la dictature de Maduro d'une importante source de financement lui permettant de maintenir son pouvoir illégitime", avait précisé un communiqué de la Maison Blanche.
M. Maduro avait qualifié cette mesure de blocus économique et financier.
Durant la première décennie du 20e siècle tout pays qui osait proposer de vendre son pétrole en d’autres devises que le dollar faisait l’objet des sanctions américaines. Des pays comme l’Irak et la Libye sont un exemple flagrant des ingérences des États-Unis dans les pays qui ont essayé durant la dernière décennie de vendre leur pétrole en d’autres devises que le dollar.
Récemment, la Chine et la Russie, deux pays puissants, ont conclu de multiples accords pour s'affranchir du dollar notamment dans le commerce énergétique. Leurs récentes décisions ont favorisé le terrain à l'émancipation d’autres pays pour échapper aux sanctions américaines.
En effet, contrairement à la première décennie, la deuxième décennie du 20e siècle a fourni toutes les raisons aux pays pour s'affranchir du dollar notamment dans la filière énergétique.
Après la Chine et la Russie, les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ont adhéré au mouvement.
En raison de leurs importants échanges commerciaux avec la Russie et la Chine, des pays comme l’Irak, la Turquie et même la Syrie sont prêts à s’engager dans le même chemin.
Avec AFP