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Syrie: la Russie a mis en garde la France

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault (G) s'est rendu en Russie pour rencontrer son homologue Sergueï Lavrov, le 6 octobre 2016. ©Sputnik

Dans un entretien téléphonique avec son homologue français Jean-Marc Ayrault, le ministre russe des Affaires étrangères a estimé que les allégations selon lesquelles des armements chimiques auraient été utilisés dans la province syrienne d’Idlib sont une provocation manifeste.

« Évoquant la situation en Syrie, Sergueï Lavrov a tenu à souligner que la Russie considérait l'incident du 4 avril à Khan Cheikhoun comme une provocation flagrante destinée à saper le régime de cessez-le-feu et le processus politique en Syrie », a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué publié à l'issue de l'entretien, cité par Sputnik.

Le communiqué ministériel ajoute que la Russie est profondément inquiète par les actes agressifs et hâtifs des États-Unis qui ont tiré des missiles contre un État souverain membre des Nations unies.

La Russie préconise toujours le respect par tous les pays du droit international et la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays indépendants. Elle insiste également sur des enquêtes réelles et indépendantes sur l’incident de Khan Cheikhoun.

De son côté, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a dit son pays disposé à coopérer avec la Russie dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.

« La France est prête à coopérer avec la Russie en matière de lutte anti-terroriste et pour la reprise des négociations politiques sur la base de la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l’ONU », a-t-il dit.

Le patron de la diplomatie française a également réitéré la nécessité d’une enquête de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) sur les détails de l’incident de Khan Cheikhoun.

Pour rappel, Paris avait déjà prétendu avoir à sa disposition des documents qui prouveraient une quelconque implication de Damas dans la présumée attaque chimique de Khan Cheikhoun. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV