Tout en blâmant les alliés des États-Unis pour leur soutien aveugle aux frappes balistiques US contre la Syrie, le président russe Vladimir Poutine a souligné qu’il n’existait aucune preuve d’une quelconque utilisation d’armes chimiques par l’armée syrienne.
Selon Ria Novosti, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que les alliés américains au sein de l’OTAN, hochant la tête comme des figurines chinoises sans qu’il y ait eu la moindre enquête sur les récents événements survenus en Syrie, s’étaient lancés dans des conjectures sur les circonstances de l’attaque et avaient soutenu aveuglement les frappes balistiques US contre la base aérienne de Shayrat à Homs.
« Alors qu’il n’existe aucun document ni élément solide prouvant l’emploi par l’armée syrienne d’armes chimiques, l’agression américaine en Syrie a été réalisée en violation flagrante du droit international », a précisé le maître du Kremlin.
Dans une interview exclusive à la chaîne de télévision russe Mir 24, Vladimir Poutine s’est attardé sur les frappes US en Syrie et il a affirmé :
« Regardez comment les alliés américains de l’OTAN ont réagi à cette agression. Ils ont tous acquiescé de la tête comme des figurines chinoises et soutenu cette démarche de Washington sans analyser ce qui s’est passé. Où sont les preuves de l’utilisation d’armes chimiques par l’armée syrienne ? Nulle part. Mais nous sommes témoins de la violation de la principale loi internationale qui interdit l’agression militaire contre un pays indépendant ; c’est une réalité indéniable. »
« C’est exactement comme tout ce qui s’est passé en 2003, lorsque les États-Unis ont avancé un prétexte fallacieux et ont débarqué en Afghanistan et en Irak. À l’époque, les États-Unis ont violé le droit international et immédiatement après, des groupes terroristes tels que Daech ont vu le jour. Tous les pays du monde sont bien conscients de cette réalité et s’en souviennent, mais un grand nombre d’entre eux empruntent nonobstant le même chemin que par le passé », a-t-il ajouté.
Vladimir Poutine a également assimilé les frappes balistiques US en Syrie à l’intervention américaine en Irak en 2003 et réitéré que son pays réclamait l’ouverture d’une enquête détaillée sur Idlib. Selon lui, la Russie dispose d’informations selon lesquelles les États-Unis prépareraient de nouveaux actes provocateurs à proximité de Damas.
Dans l’optique de Vladimir Poutine, l’Occident et les États-Unis tentent de présenter la Russie et la Syrie comme une menace commune, en vue de redorer leur blason.