Le ministre russe des Affaires étrangères vient d'annoncer l'abrogation du protocole sur la coordination des vols de chasseurs conclue entre les deux pays en Syrie. Cette mesure a été décidée, selon le ministère, " en représailles à l'agression balistique américaine contre le territoire souverain syrien".
L'abrogation de ce protocole désengage la Russie de prendre des mesures destinées à éviter tout éventuel incident aérien avec les avions US dans le ciel syrien. En d'autres termes, il existe désormais le risque de combats aériens entre les chasseurs russes d'une part et les avions de la coalition de l'autre. Autre aspect de cette décision, les batteries de missiles S-300 et S-400 russes pourront passer à l'acte si les missiles US venaient de nouveau à s'abattre sur la Syrie.
À peine quelques heures après ce" tournant très dangereux " dans le conflit syrien selon les termes du porte-parole de la diplomatie iranienne, la présidence américaine a réitéré ce que la Turquie demande depuis 2011 à savoir l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Syrie.
Ibrahim Kalin, porte-parole du président turc a demandé vendredi qu'une no-Fly zone soit instaurée dans le ciel syrien. Il a qualifié de " positive " l'attaque balistique US contre une base aérienne à Homs, avant d'affirmer que Washington se devra de " bloquer le ciel syrien pour éviter davantage de morts civils".
Le conseiller du Premier ministre syrien a annoncé aussi qu'un convoi composé de 12 camions avec à leur bord de la substance toxique avait gagné la ville d'Idlib quelques jours avant l'attaque chimique contre cette ville.