" En accusant les autres et ressassant des propos infondés, la Turquie tente de justifier ses politiques interventionnistes et expansionnistes contre les pays voisins ", a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.
Bahram Qassemi a rejeté, dimanche 26 mars, les déclarations du président turc contre la République islamique d'Iran. " Les allégations infondées et interventionnistes des responsables turcs qui accusent leurs voisins sont, de facto, destinées à justifier leurs propres politiques erronées ", a-t-il estimé.
Et pour cause, samedi 25 mars à Istanbul, le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé l'Iran d'avoir incité à la division sectaire dans la région, notamment en Irak.
Le porte-parole de la diplomatie iranienne s'est ensuite attardé sur les récents propos du vice-Premier ministre turc, Numan Kurtulmus, selon lesquels trois millions de réfugiés s'entasseraient sur le sol iranien dans l’attente de migrer vers la Turquie et ensuite vers l'Europe: " L'Iran accueille, depuis 30 ans, des millions de réfugiés venus des pays voisins. La Turquie devrait tirer des leçons de notre hospitalité qui ne vise aucun but particulier. "
Bahram Qassemi a recommandé aux autorités turques de ne pas mêler les questions d'ordre humanitaire aux conflits politiques et de respecter la souveraineté des pays voisins dont et surtout l'Irak et la Syrie.
" Pour la République islamique d'Iran, il faut respecter la souveraineté nationale et l'intégrité territoriale des pays voisins afin de consolider les liens. Nous sommes d'avis qu'un dialogue constructif avec les voisins fonctionne mieux que de pointer du doigt les autres", a-t-il conclu.