Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a qualifié d’inacceptable le rapport de la Commission de Venise, un organe consultatif du Conseil de l’Europe, à l’encontre de la Turquie.
Selon Mehr News, le chef de la diplomatie turque a vivement critiqué la Commission de Venise pour la fuite de certaines parties de son rapport dans les médias, affirmant qu’après cette révélation ledit rapport n’était nullement admissible pour Ankara.
Selon Reuters, la Commission de Venise a annoncé, ce vendredi 10 mars, que les amendements constitutionnels qui devraient être soumis à un référendum le 16 avril en Turquie pourraient entraîner le régime vers un système autocratique incompatible avec les principes qui fondent une démocratie.
Le projet de réforme constitutionnelle vise à remplacer le système parlementaire actuel par un régime présidentiel fort qui permettrait au président Recep Tayyip Erdogan de se maintenir jusqu’en 2029.
Envisagée depuis plusieurs années par Recep Tayyip Erdogan, la réforme visant à renforcer les pouvoirs présidentiels a été lancée après la tentative de coup d’État du 15 juillet dernier.
Quelque 150 000 agents de la fonction publique, policiers, magistrats, militaires et universitaires ont été démis de leurs fonctions, plus de 150 journalistes sont actuellement en prison et des dizaines de médias ont été fermés.
L’avis de la Commission de Venise sur le projet de réforme constitutionnelle avait été demandé par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, qui devrait en débattre lors de sa prochaine réunion plénière, fin avril à Strasbourg.
Avec Reuters