Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a déclaré que la République islamique n'accepterait aucune « condition dégradante » dans les négociations avec les États-Unis. Il a mis en garde contre les tentatives américaines visant à affaiblir la puissance militaire de l’Iran et à affaiblir le pays face au régime israélien.
S’exprimant mercredi 17 décembre, lors d’une réunion avec de hautes personnalités iraniennes et des membres de l’élite politique, M. Pezeshkian a indiqué que les ennemis cherchaient à « anéantir tous les éléments de la puissance iranienne et à affaiblir le pays face au régime sioniste ».
« Nous aspirons à la paix, mais nous n’accepterons pas l’intimidation », a-t-il martelé.
« L’Iran était engagé dans les négociations avec les États-Unis et a déployé ses efforts pour parvenir à un accord », a-t-il indiqué en évoquant que Washington avait pourtant interrompu le processus et déclenché la guerre.
« Actuellement, ils veulent imposer des conditions dégradantes pour la poursuite des négociations, ce que je refuse d’accepter, et nous ne nous soumettrons ni à l’humiliation ni aux tentatives d’affaiblir le pays », a insisté M. Pezeshkian.
Il a réitéré l’engagement de l’Iran au dialogue et au principe de non-production d’armes nucléaires, soulignant que Téhéran est prêt à toute vérification.
Les États-Unis ont imposé des conditions strictes à la reprise des négociations avec l’Iran, exigeant un enrichissement d’uranium très limité et des restrictions sur le programme balistique iranien. Téhéran a rejeté ces conditions, les qualifiant d’atteintes inacceptables à sa souveraineté.
Avant les frappes aériennes menées par l’alliance américano-israélienne à la mi-juin contre l’Iran et ses installations nucléaires, cinq tours de négociations avaient été organisés en vue de remplacer l’accord nucléaire de 2015, Plan global d’action commun (PGAC).
Les États-Unis et leurs alliés européens ont maintes fois exigé que tout futur accord inclue non seulement les activités nucléaires iraniennes, mais aussi le programme de missiles balistiques.
Téhéran a systématiquement rejeté cette demande, insistant sur le caractère non négociable de ses capacités militaires.
Le 28 août, la troïka européenne (France, Allemagne et Royaume-Uni) a activé le mécanisme dit de « snapback », compliquant davantage les efforts diplomatiques déployés pour apaiser les tensions.