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Abbas Araghchi conseille aux ennemis de l’Iran de ne pas répéter les erreurs du passé

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Abbas Araghchi, ministre iranien des Affaires étrangères. ©IRNA

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que les nouvelles menaces d'agression militaire contre l'Iran relevaient en grande partie de la guerre psychologique. Il a souligné que les tentatives précédentes de coercition du pays, que ce soit par la force ou par des sanctions, n'avaient pas atteint leurs objectifs.

Dans un entretien exclusif accordé à Al Jazeera et diffusé intégralement mardi 16 décembre, le chef de la diplomatie iranienne a affirmé que les informations faisant état d'une possible nouvelle agression israélienne visaient à « semer la peur et l'agitation au sein du pays ».

Il a ajouté que de telles menaces n'étaient pas nouvelles, rappelant les avertissements répétés des États-Unis et du régime israélien depuis des décennies, selon lesquels « toutes les options sont sur la table », y compris les attaques militaires.

D'après M. Araghchi, l'opinion publique iranienne est toutefois habituée à cette approche. « Depuis des années, voire des décennies, les Américains et les Israéliens profèrent de telles menaces », a-t-il déclaré, réaffirmant que cette stratégie visait à « attiser l'anxiété et la peur au sein de la société ».

Il a noté que l'expérience de la guerre israélo-américaine non provoquée et illégale menée contre le pays en juin avait démontré que l'action militaire n'avait pas atteint ses objectifs déclarés.

Le diplomate iranien a souligné que les atrocités commises pendant douze jours constituaient un « échec », ajoutant que la répétition d'une action vouée à l'échec produirait inévitablement le même résultat.

À titre d'exemple, il a rappelé que lors des attaques, Tel-Aviv et Washington avaient déployé leurs avions et munitions les plus sophistiqués contre les installations nucléaires souterraines iraniennes sans parvenir à leurs fins.

« Ils ont déployé leurs plus gros bombardiers, leurs avions de chasse les plus performants et utilisé leurs bombes les plus puissantes », a-t-il déclaré, « et pourtant, aucun résultat n'a été obtenu. »

Citant des propos du Leader de la Révolution islamique, l'Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, le ministre a affirmé que la technologie nucléaire de la République islamique était de conception nationale et que les dommages subis lors de l'agression pouvaient donc être réparés.

« La technologie nucléaire iranienne n'est pas importée ; elle est le fruit du savoir-faire et des efforts des scientifiques iraniens ».

Le responsable a par ailleurs indiqué que la République islamique d'Iran n'écartait pas la possibilité d'une nouvelle guerre, affirmant que le pays était pleinement préparé à se défendre en toutes circonstances.

« La possibilité d'une guerre a toujours existé et existe assurément encore aujourd'hui », a-t-il déclaré, ajoutant que les forces armées et le peuple iraniens étaient « pleinement préparés » à défendre le pays.

M. Araghchi a précisé que les institutions de sécurité iraniennes évaluaient constamment les scénarios potentiels et informaient les hauts responsables du pays, garantissant ainsi une préparation à toute éventualité.

« Nous envisageons toutes les possibilités », a-t-il noté, soulignant que les décisions étaient prises sur la base d'évaluations de sécurité continues.

Évoquant la guerre génocidaire menée par le régime israélien contre la bande de Gaza avec le soutien de l'Occident, il a déclaré que l'Iran était confronté à des ennemis « qui ne connaissent aucune limite dans leurs crimes ».

Le patron de la diplomatie iranienne a néanmoins insisté sur le fait que Téhéran ne cherchait pas le conflit et continuait de privilégier la diplomatie. « Cela ne signifie pas que nous cherchons la guerre ; par contre, nous cherchons assurément à résoudre les problèmes par la voie diplomatique », a-t-il précisé.

M. Araghchi a rappelé que les efforts récents de relance diplomatique avaient été compromis par les décisions déjà prises par les États-Unis et leurs alliés européens de rétablir les sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU contre l'Iran, ainsi que par leurs exigences excessives.

Le responsable a réaffirmé que les acteurs rationnels devaient s'abstenir de reproduire les erreurs du passé. « S'il y a un minimum de rationalité, il ne faut pas répéter une expérience qui s'est soldée par un échec », a-t-il conclu. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV