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Prisons et camps de détention israéliens conçus pour torturer les détenus palestiniens

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Prisonniers palestiniens dans une prison militaire israélienne. (shutterstock)

L’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme a déclaré que les prisons et les centres de détention israéliens, de par leur conception et leur structure mêmes, constituent un cadre systématique visant intrinsèquement à torturer et à maltraiter les prisonniers et détenus palestiniens.

L’organisation indépendante de défense des droits de l’homme basée à Genève révèle le cas d’une prison souterraine du régime à Ramla où les prisonniers palestiniens sont torturés et privés de leurs droits les plus élémentaires.

Dans un nouveau rapport, l’Observatoire Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme a signalé que les conditions humanitaires déplorables des prisonniers et des détenus du centre violaient gravement les normes internationales relatives aux conditions de détention.

« Cette prison est un exemple de la politique israélienne systématique qui consiste à concevoir des prisons et des centres de détention pour servir d’instruments de torture, de punition et de mauvais traitements, à travers l’établissement et la forme des cellules ou des salles de détention et les équipements fournis à l’intérieur », indique le rapport.

Avec des vidéos à l’appui, où sont montrés des détenus palestiniens enchaînés dans des cellules souterraines, dans lesquelles il n’y a ni matelas ni couverture, et qui sont clôturées par des grillages en fer et non exposées au soleil, l’organisation de défense des droits de l’homme, annonce dans son rapport que l’établissement par Israël de cette prison souterraine prouve que les prisons et les centres de détention du régime sont spécifiquement « conçus pour torturer les détenus palestiniens ».

La décision d’Israël d’afficher ces images sur lesquelles on peut voir des prisonniers et des détenus dans des conditions effroyables témoigne du « mépris du régime pour le système judiciaire mondial », poursuit le rapport qui indique également que l’allégation israélienne selon laquelle la prison est réservée aux « détenus les plus dangereux » n’excuse pas la violation des règles du droit international concernant le traitement des détenus et des prisonniers.

Compte tenu du traitement réservé par Israël aux prisonniers et aux détenus, il est permis de douter de ses fausses allégations qui servent fréquemment de prétexte à la torture et aux agressions, comme en témoigne le fait que des milliers de détenus de la bande de Gaza ont été libérés après avoir été soumis à des tortures cruelles et à des conditions de détention illégales sous prétexte d’appartenir à un groupe.

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Selon l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme, il existe au moins 30 prisons et centres de détention où règnent les mêmes conditions ô combien horribles. Le régime israélien les a mis en place depuis le début de sa guerre contre la bande de Gaza en octobre 2023.

Un exemple est le centre de détention de la base militaire de Sde Teiman, dont les conditions épouvantables ont été comparées aux tristement célèbres prisons d’Abu Ghraib et de Guantanamo gérées par les États-Unis.

Le groupe a exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités juridiques afin d’empêcher le traitement génocidaire des Palestiniens aux mains du régime israélien, non seulement dans les camps de détention et les prisons, mais aussi à Gaza et en Cisjordanie occupée.

Selon les organisations internationales de défense des droits de l’homme, le régime israélien détient plus de 10 400 prisonniers et détenus palestiniens dans ses prisons, outre les milliers de Gazaouis dont on ignore le nombre et le lieu de détention et qui ont été victimes de disparitions forcées.

Depuis le début de la guerre israélienne contre Gaza en octobre 2023, plus de 46 500 personnes ont été tuées, en majorité des enfants et des femmes. Les 2,3 millions d’habitants de Gaza ont également été déplacés et une grande partie du territoire assiégé s’est transformée en un tas de ruines.

« C’est le résultat logique d’une longue histoire d’impunité rendue possible par l’impunité totale dont jouit Israël de la part des États-Unis d’Amérique et de nombreux gouvernements européens », a conclu le groupe dans son rapport.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV